Communiqué du Front de Gauche, 4
décembre 2012
Jean Marc Ayrault et son
gouvernement ont renoncé à la nationalisation et préféré le scénario d’un
mauvais film dont la fin est déjà connue. Les salariés sont déçus et en colère
: ce n’est pas un sursis ou une mort lente qu’ils revendiquaient mais un vrai
engagement de l’Etat dans le capital de Florange, garantissant une intervention
publique forte et créant les conditions d’une démocratie salariale pour un
projet industriel d’avenir.
Au lieu de cela, le Premier
Ministre leur a tourné le dos en pactisant avec « le diable de
l’acier » sur de vagues promesses. Un vrai tour de passe-passe où le
loup reste dans la bergerie et promet de ne plus attaquer !
Comment le gouvernement peut il
nous faire croire aux promesses du milliardaire L. Mittal quand celui ci dans
tous les sites belges, luxembourgeois et français privilégie une stratégie
financière contre l’investissement productif ?
Comment peut il défendre le chiffre
de 180 millions d’euros d’investissements sur le site (moins qu’à Gandrange)
quand le rapport ministériel Faure préconisait plus de 600 millions d’euros
nécessaires pour relancer un projet industriel ambitieux avec Ulcos en ligne de
mire ? La presse annonce que seuls 53 millions d’euros, sur 180 millions
d’investissements promis sur 5 ans, seront consacrés à des
« investissements stratégiques ».
Enfin, comment a-t il pu renoncer
à la perspective du redémarrage des hauts fourneaux dans l’accord avec Mittal,
en acceptant simplement un entretien qui couterait 8 millions d’euros par mois,
96 millions par an ?
Une nouvelle fois, les décisions
prises au plus haut niveau de l’Etat sont une reculade devant les marchés
financiers et devant le MEDEF qui ne veut pas entendre parler de
nationalisation.
Pour le Front de gauche, la partie n’est pas terminée !
Nous avons besoin de production
d’acier en France et cela doit passer par l’amélioration des conditions de
production en intégrant les contraintes d’économie d’énergie et de moindre
émission de gaz à effets de serre. C’est pourquoi la volonté de mettre en œuvre
le projet Ulcos doit être confirmée.
Le Premier Ministre doit
s’expliquer. Le contenu de l’accord entre le gouvernement et Mittal doit être
entièrement rendu public. Le gouvernement ne doit pas se cacher derrière cet
accord de dupes où le seul vainqueur est Mittal. Comme à Liège, c’est la
fermeture annoncée. Il faut en finir avec les tractations opaques, les
mensonges : les négociations doivent être transparentes.
Pour le Front de gauche une
solution durable passe par la mise sous contrôle public et sous celui des
salariés du site de Florange.
Le Front de gauche est solidaire
du combat des travailleurs d’Arcelor Mittal : avec eux nous disons « on ne
lâche rien » et exigeons la nationalisation immédiate. Nous appelons
d’ailleurs à signer la pétition des sidérurgistes qui porte cette exigence.
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