Communiqué
C’est une immense victoire
que d’avoir mis Sarkozy au tapis, d’avoir conjuré l’arrivée au pouvoir d’une
droite dérivant vers une alliance avec le Front National. C’est une première victoire en Europe
contre un gouvernement d’austérité, un refus d’accepter la violence de la crise
du libéralisme qui engendre chômage et pauvreté. C’est une réponse cinglante à
l’ignoble campagne menée par Sarkozy entre les deux tours, entièrement axée sur
la volonté d’affronter le mouvement populaire et syndical et sur une incitation
aux divisions et aux discriminations empruntée à l’idéologie du Front National.
C’est une revanche contre celui qui avait refusé de céder aux millions de
grévistes et manifestants contre sa réforme des retraites en 2010, et les avait
mis au défi de le renverser, lui
et la droite au pouvoir. Et bien c’est fait ! Cette victoire est aussi celle,
en différé, du plus grand mouvement social d’après mai 1968.
Maintenant, dans l’élan de cette victoire, c’est à la gauche de défendre une vraie politique de gauche, en prenant les premières mesures d’urgences qui s’imposent.
- Une dénonciation du Traité
européen Sarkozy Merkel, qui étoufferait toute politique de changement, et une
consultation populaire pour une autre Europe
- Une mise à plat des comptes
publics et un audit de la dette accumulée par le pouvoir sortant, quand il
sauvait les banques privées et instaurait un bouclier fiscal protégeant les
plus riches
- Un moratoire immédiat sur
les licenciements économiques, alors que le patronat se prépare à lâcher des
vagues de licenciements retenues jusqu’à l’élection.
- Une augmentation immédiate
des salaires et le SMIC à 1700 euros, en même temps que l’abrogation de la TVA
sur les produits de première nécessité.
Sur ces questions, le
mouvement social doit agir sans attendre, sans attendre que tout vienne d’en haut,
sans oublier qu’en 1936, c’est bien par l’engagement dans le combat social que nous avons gagné
de nouveaux droits et acquis sociaux. Cette élection présidentielle a été
marquée par les interventions de dizaines d’entreprises mobilisées pour
défendre leurs emplois, de Florange à Lejaby en passant par PSA-Aulnay,
s’adressant aux candidats de gauche pour qu’ils agissent sans tarder contre les
licenciements. C’est au mouvement social d’entrer en scène dès maintenant, pour
opposer sa force unie aux marchés financiers, aux banquiers, aux actionnaires
qui sont loin d’avoir perdus leur pouvoir et leur volonté d’imposer
l’austérité, et qui se préparent à lancer leurs opérations de spéculation
contre une France à gauche.
La
droite battue à la présidentielle doit l’être au Parlement. Le débat recommence
à gauche, aux élections législatives de juin, pour décider de la majorité au
Parlement et du gouvernement, pour savoir de quelle orientation, de quel
programme, nous avons besoin pour un vrai changement. Avec un Front national à
18%, la gauche n’a pas le droit de décevoir. Avec le Front de gauche et dans la
continuité de la campagne de JL Mélenchon, nous défendrons un programme de
résistance aux marchés financiers et aux traités de l’Europe libérale. Et quand
on regarde le programme actuel du Parti Socialiste, le compte n’y est pas.
Il
faut gouverner à gauche ! Il faut une majorité à l’Assemblée nationale qui
fera la loi pour prendre le contrôle de l’économie : taxer la finance, contrôler les banques, empêcher les licenciements
boursiers, rendre effective la réduction du temps de travail, augmenter les salaires,
retraite à 60 ans à taux plein, transport et énergie sous contrôle public,
transition écologique et referendum sur le nucléaire, égalité et nouveaux
droits en changeant de République …
On
le sait maintenant, avec le Front de gauche, en continuant à l’élargir et à le consolider, on peut
rassembler une force, on peut reconstruire une gauche qui ne lâchera rien et
qui permettra de nouvelles conquêtes.
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