Proposition de résolution soumise au débat et au vote du CPN (direction) du NPA des 7 et 8 novembre, par les membres du courant "Convergences et alternative".
Après plusieurs mois de débats entre les organisations politiques à la gauche du PS, le NPA se prononce en faveur de la réalisation d’un large accord unitaire pour la préparation des élections régionales de mars 2010. Cet accord est aujourd’hui nécessaire, urgent et possible. [...]
1- Cet accord est nécessaire et urgent.
La crise économique fait rage. Le chômage est toujours en
hausse. Les conditions de travail provoquent le désespoir et les suicides. Les
services publics sont détruits. La planète est en danger. Le pays est aux mains
d’une droite arrogante, de plus en plus insupportable, mais néanmoins décidée à
briser les acquis sociaux et démocratiques.
Dans les luttes comme dans les élections, le rassemblement unitaire
s’impose pour changer les rapports de force et provoquer une rupture contre l’offensive
capitaliste, mais aussi pour changer les rapports de force à gauche.
En effet, toutes les composantes de la direction du PS,
ainsi qu’une partie des forces écologistes,
se rallient à l’hypothèse de coalitions avec des forces de droite
(Modem). Cette spirale régressive, cette adaptation au système entraine une
dégradation des rapports de force. A moyen terme, ce qui menace c’est une totale
désintégration de la gauche, comme cela s’est produit récemment en Europe. Une
nouvelle perspective politique mobilisatrice s’impose pour changer la
situation. Les salarié-e-s, les Sans-emplois, les jeunes, toute la population a
besoin de faire l’expérience que la résistance à la droite et aux effets
dévastateurs du capitalisme, sur le plan social, écologique et démocratique,
rencontre une volonté politique nationale à gauche et s’exprime par un
rassemblement unitaire.
C’est l’ampleur des défis qui commande cette nécessité. Comme le dit la
déclaration commune du 28 octobre signée aussi par le NPA : « Les
forces qui composent la gauche antilibérale ont le devoir de tout faire pour
battre la droite et offrir une autre voie : un débouché politique qui
permette de mettre en œuvre un programme traduisant dans les régions mes
exigences populaires issues des mobilisations ».
2- Cet accord est possible.
Le NPA avait proposé il y a quelque mois l’organisation de groupes de travail larges de la gauche radicale. Les réunions qui se son tenues depuis ont permis de vérifier les positions des différentes forces et de mieux apprécier la teneur des désaccords de départ. Des évolutions mutuelles ont fait bouger les propositions dans le but de parvenir à un projet commun et efficace. Le NPA constate des convergences sur plusieurs points fondamentaux, et les possibilités de surmonter les différences d’appréciations qui demeurent.
- Toutes les forces se prononcent au niveau national pour des listes indépendantes du PS au 1er tour des élections régionales. Ce positionnement marque un choix politique clair et donc la volonté de changer la donne au sein de la gauche.
- Notre ambition commune dans cette campagne est double. D’une part, elle est de participer à infliger une défaite à la droite et au gouvernement. C’est pourquoi l’ensemble de l’arc de force unitaire défend pour le 2nd tour la proposition de faire une fusion démocratique des listes de gauche (donc à l’exclusion du Modem), afin qu’aucune région ne passe à droite. Mais il s’agit aussi, d’autre part, de disputer l’hégémonie des sociaux-libéraux sur la gauche en obtenant le plus grand nombre de voix possible. Nous partageons en effet, et cela quelques soient les différences de formulations entre nous, l’idée qu’il y a bien aujourd’hui deux orientations à gauche : celle qui reste dans l’accompagnement du libéralisme, et celle de la construction d’une alternative de transformation sociale. C’est pourquoi nous exigerons le respect de la représentation proportionnelle de nos élu-e-s dans le cadre des fusions démocratiques du 2nd tour.
- Le but est de construire une dynamique permettant à nos propositions communes d’être majoritaires à gauche, même si cette perspective devra se consolider dans la durée, dans des campagnes et dans des luttes, donc par d’autres expériences que seulement électorales.
- Le rassemblement que nous voulons ne sera pas seulement un élargissement du Front de gauche, y compris dans le nom qu’il choisira pour sa coalition électorale, mais une large convergence unitaire face à l’urgence de la situation sociale, écologique et démocratique.
- Notre ambition commune dans cette campagne est double. D’une part, elle est de participer à infliger une défaite à la droite et au gouvernement. C’est pourquoi l’ensemble de l’arc de force unitaire défend pour le 2nd tour la proposition de faire une fusion démocratique des listes de gauche (donc à l’exclusion du Modem), afin qu’aucune région ne passe à droite. Mais il s’agit aussi, d’autre part, de disputer l’hégémonie des sociaux-libéraux sur la gauche en obtenant le plus grand nombre de voix possible. Nous partageons en effet, et cela quelques soient les différences de formulations entre nous, l’idée qu’il y a bien aujourd’hui deux orientations à gauche : celle qui reste dans l’accompagnement du libéralisme, et celle de la construction d’une alternative de transformation sociale. C’est pourquoi nous exigerons le respect de la représentation proportionnelle de nos élu-e-s dans le cadre des fusions démocratiques du 2nd tour.
- Le but est de construire une dynamique permettant à nos propositions communes d’être majoritaires à gauche, même si cette perspective devra se consolider dans la durée, dans des campagnes et dans des luttes, donc par d’autres expériences que seulement électorales.
- Le rassemblement que nous voulons ne sera pas seulement un élargissement du Front de gauche, y compris dans le nom qu’il choisira pour sa coalition électorale, mais une large convergence unitaire face à l’urgence de la situation sociale, écologique et démocratique.
- Les différences de propositions quant aux bases d’un programme national ne sont pas telles qu’elles rendent impossible un accord sur des mesures concrètes adaptées aux élections régionales et aux prérogatives des régions. Pour sa part, le NPA défend parmi ses axes programmatiques globaux : l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits ; la réduction du temps de travail ; le droit à la sécurité sociale et aux retraites ; le contrôle public et la nationalisation des secteurs bancaires ; une politique environnementale rompant avec le logique productiviste et taxant les profits ; la reconversion de secteurs économiques polluant ; la défenses des services publics ; le droit à l’éducation pour tou-te-s ; une démocratie étendue, à l’opposé des projets liberticides du pouvoir ; la lutte contre toutes les formes de discrimination et d’oppression. Il s’agira, pour nous, de traduire ces propositions dans un programme régional qui mettra au centre de ses objectifs une démocratie participative la plus étendue possible, la mobilisation des fond publics régionaux pour le bien public et non pour les intérêts privés, le contrôle et le droit de regard des salariés et des citoyens sur les choix budgétaires régionaux, la défense d’une logique de services publics à tous les niveaux, pour s’opposer et résister aux logiques du libéralisme dans les gestions régionales.
- Les divergences sur le bilan des gestions passées au sein des exécutifs régionaux sont réelles, mais ne sauraient empêcher d’aller de l’avant afin justement de changer les données qui avaient abouti en 2004 à des majorités de gestion dominées par la politique du PS. D’ailleurs, l’existence même de listes unitaires de la gauche radicale indépendantes du PS au 1er tour de ces Régionales 2010 signifie une rupture avec les politiques menées jusque là.
3- Le NPA appelle donc à poursuivre les débats pour parvenir le plus vite possible à un large rassemblement.
Il estime que les nouvelles propositions politiques faites par le Front de gauche (PCF, PG, GU) dans les discussions unitaires du 28 octobre sont positives. Elles sont aujourd’hui considérées comme une base de discussion pour aboutir à un accord par la majorité des autres organisations de l’arc de force unitaire (FASE, Alternatifs, MPEP, FSQP). Il reste néanmoins des précisions à discuter pour aboutir à un compromis possible.
a) Si le rassemblement que nous portons ensemble arrive en tête au 1er tour, il reviendra à nos listes de donner l’orientation politique générale pour construire des listes de rassemblement majoritaires pour battre la droite. Le but sera alors de mettre en œuvre dans la gestion des régions le programme pour lequel nous avons fait campagne et qui aura été porté en tête. Il sera nécessaire pour cela de s’appuyer aussi sur de larges mobilisations sociales.
b) Si le rassemblement que nous portons n’est pas en tête, nous défendons le principe de la représentation proportionnelle des résultats du 1er tour pour former les listes fusionnées (à l’exclusion du Modem), afin de permettre l’élection du plus grand nombre possible de représentant-e-s de la gauche antilibérale et anticapitaliste, et notamment d’élu-e-s du NPA. Ces fusions supposent que chaque composante garde sa liberté de vote au sein du conseil régional, essentielle pour dégager une alternative aux gestions social-libérales ou aux alliances avec le Modem.
c) Sur la question de la participation à des exécutifs régionaux, il faut donc laisser la plage de débat ouverte. Des appréciations différentes sur cette question ne doivent pas être un point de rupture qui empêcherait la construction de notre coalition au 1er tour. Le NPA défend auprès de ses partenaires la proposition de ne pas participer à une gestion régionale sous la domination sociale-libérale du Parti socialiste tel qu’il est. Le Front de gauche explique que « si les conditions sont réunies, nous pourrons travailler à la mise en œuvre (des projets de transformation sociale) jusque dans les exécutifs régionaux ». Il s’agirait donc d’une participation conditionnelle. Les conditions seraient fonction du rapport de force électoral, de la dynamique de la campagne et de la présence ou non du Modem. Un débat doit avoir lieu au sein de notre coalition pour apprécier ces éléments, en tirer des conclusions et trouver une solution qui convienne à tout le monde. Dans tous les cas, le NPA défend la liberté de vote et de parole de ses élu-e-s, qui pourront ainsi défendre ou appuyer toutes les mesures qui iraient dans le sens des intérêts de la population, sans être contraint-e-s de devoir soutenir une politique contraire à nos principes et notre programme. Tous ces débats devront être menés dans la transparence. Ce sont les citoyen-ne-s, les électeur-trice-s, les acteur-trice-s des mouvements sociaux qui, en dernière analyse, jugeront sur les bilans des pratiques au sein de l’institution et des meilleurs moyens pour mettre en œuvre les points essentiels de notre programme.
d) Le rassemblement que nous portons est un accord politique national qui sera proposé à toutes les organisations partie prenante dans toutes les régions et les départements.
e) Nous proposons que des collectifs unitaires se mettent en place sur la base de cet accord national dans toutes les régions et villes pour réellement faire du rassemblement une affaire populaire, associant des forces militantes les plus diverses, syndicales, associatives, citoyennes.
Les élections régionales seront décisives pour l’avenir de toute la gauche, mais aussi du NPA. Se dérober à une possible alliance de la gauche alternative serait décevoir à nouveau les attentes nombreuses, militantes et populaires ; pourrait voir l’influence du NPA diminuer et celui-ci se réduire à une organisation classique d’extrême-gauche. Une telle trajectoire serait à l’opposé du projet qui voulait rassembler, lors de la fondation du parti, « le meilleur » des traditions communistes, socialistes, écologistes, révolutionnaires, libertaires…Le choix du rassemblement renforcerait le développement et le poids de notre parti, en même temps qu’il pèsera dans le bon sens sur les processus de recomposition à gauche. Nous appelons les militant-e-s du NPA à faire ce choix, dans la continuité de celui que nous avons fait ensemble en créant un nouveau parti anticapitaliste pour contribuer à la reconstruction d’une gauche de combat.
- Les divergences sur le bilan des gestions passées au sein des exécutifs régionaux sont réelles, mais ne sauraient empêcher d’aller de l’avant afin justement de changer les données qui avaient abouti en 2004 à des majorités de gestion dominées par la politique du PS. D’ailleurs, l’existence même de listes unitaires de la gauche radicale indépendantes du PS au 1er tour de ces Régionales 2010 signifie une rupture avec les politiques menées jusque là.
3- Le NPA appelle donc à poursuivre les débats pour parvenir le plus vite possible à un large rassemblement.
Il estime que les nouvelles propositions politiques faites par le Front de gauche (PCF, PG, GU) dans les discussions unitaires du 28 octobre sont positives. Elles sont aujourd’hui considérées comme une base de discussion pour aboutir à un accord par la majorité des autres organisations de l’arc de force unitaire (FASE, Alternatifs, MPEP, FSQP). Il reste néanmoins des précisions à discuter pour aboutir à un compromis possible.
a) Si le rassemblement que nous portons ensemble arrive en tête au 1er tour, il reviendra à nos listes de donner l’orientation politique générale pour construire des listes de rassemblement majoritaires pour battre la droite. Le but sera alors de mettre en œuvre dans la gestion des régions le programme pour lequel nous avons fait campagne et qui aura été porté en tête. Il sera nécessaire pour cela de s’appuyer aussi sur de larges mobilisations sociales.
b) Si le rassemblement que nous portons n’est pas en tête, nous défendons le principe de la représentation proportionnelle des résultats du 1er tour pour former les listes fusionnées (à l’exclusion du Modem), afin de permettre l’élection du plus grand nombre possible de représentant-e-s de la gauche antilibérale et anticapitaliste, et notamment d’élu-e-s du NPA. Ces fusions supposent que chaque composante garde sa liberté de vote au sein du conseil régional, essentielle pour dégager une alternative aux gestions social-libérales ou aux alliances avec le Modem.
c) Sur la question de la participation à des exécutifs régionaux, il faut donc laisser la plage de débat ouverte. Des appréciations différentes sur cette question ne doivent pas être un point de rupture qui empêcherait la construction de notre coalition au 1er tour. Le NPA défend auprès de ses partenaires la proposition de ne pas participer à une gestion régionale sous la domination sociale-libérale du Parti socialiste tel qu’il est. Le Front de gauche explique que « si les conditions sont réunies, nous pourrons travailler à la mise en œuvre (des projets de transformation sociale) jusque dans les exécutifs régionaux ». Il s’agirait donc d’une participation conditionnelle. Les conditions seraient fonction du rapport de force électoral, de la dynamique de la campagne et de la présence ou non du Modem. Un débat doit avoir lieu au sein de notre coalition pour apprécier ces éléments, en tirer des conclusions et trouver une solution qui convienne à tout le monde. Dans tous les cas, le NPA défend la liberté de vote et de parole de ses élu-e-s, qui pourront ainsi défendre ou appuyer toutes les mesures qui iraient dans le sens des intérêts de la population, sans être contraint-e-s de devoir soutenir une politique contraire à nos principes et notre programme. Tous ces débats devront être menés dans la transparence. Ce sont les citoyen-ne-s, les électeur-trice-s, les acteur-trice-s des mouvements sociaux qui, en dernière analyse, jugeront sur les bilans des pratiques au sein de l’institution et des meilleurs moyens pour mettre en œuvre les points essentiels de notre programme.
d) Le rassemblement que nous portons est un accord politique national qui sera proposé à toutes les organisations partie prenante dans toutes les régions et les départements.
e) Nous proposons que des collectifs unitaires se mettent en place sur la base de cet accord national dans toutes les régions et villes pour réellement faire du rassemblement une affaire populaire, associant des forces militantes les plus diverses, syndicales, associatives, citoyennes.
Les élections régionales seront décisives pour l’avenir de toute la gauche, mais aussi du NPA. Se dérober à une possible alliance de la gauche alternative serait décevoir à nouveau les attentes nombreuses, militantes et populaires ; pourrait voir l’influence du NPA diminuer et celui-ci se réduire à une organisation classique d’extrême-gauche. Une telle trajectoire serait à l’opposé du projet qui voulait rassembler, lors de la fondation du parti, « le meilleur » des traditions communistes, socialistes, écologistes, révolutionnaires, libertaires…Le choix du rassemblement renforcerait le développement et le poids de notre parti, en même temps qu’il pèsera dans le bon sens sur les processus de recomposition à gauche. Nous appelons les militant-e-s du NPA à faire ce choix, dans la continuité de celui que nous avons fait ensemble en créant un nouveau parti anticapitaliste pour contribuer à la reconstruction d’une gauche de combat.