Tribune du courant «Convergences et alternative», parue dans Tout est à nous!, l'hebdomadaire du NPA, le jeudi 15 octobre 2009
La crise du capitalisme est profonde, la situation sociale empire, les droits et les libertés reculent. Pourtant, la politique de Sarkozy n’est pas mise en échec. C’est d’abord à cause de la faiblesse de la gauche. Elle est partagée entre deux orientations : l’accompagnement du néolibéralisme qui entraîne le PS et certains écologistes à chercher des alliances avec le Modem ; ou la construction d’une alternative de gauche rassemblant les antilibéraux et anticapitalistes, dont l’existence encoules résistances sociales. La voie du rassemblement, dans les luttes comme dans les élections, passe nécessairementpar des alliances entre difféforces. Les élections régionales de 2010 offrent la possibilité d'une telle dynamique. [...]
Un front unitaire, sur des contenus clairs, s’appuyant sur des collectifs locaux impliquant les militant-e-s des mouvements sociaux (comme pendant la campagne du Non au TCE), donnerait une perspective aux mobilisations et polariserait le débat à gauche. La convergence autour de listes communes dès le premier tour permettrait de faire élire un maximum de représentant-e-s défendant une orientation alternative au sein des conseils régionaux. Au deuxième tour, pour ne laisser aucune chance à la droite de reprendre des régions, elles devraient réaliser des fusions « démocratiques » avec les autres listes de la gauche ou de l’écologie, à l’exception du Modem. Des fusions au sein desquelles chaque composante garderait sa liberté de vote au sein du conseil régional, essentielle pour ceux qui veulent dégager une alternative aux gestions social-libérales ou aux alliances avec le Modem.
La rencontre du 28 septembre dernier entre NPA, Alternatifs, Fédération, Parti de gauche, PCF, GU et PCOF, a abouti à une première déclaration commune. C’est un premier pas encourageant, un cadre de convergence se réunit régulièrement. Les discussions doivent rapidement se mener localement, avec la volonté d’aboutir dans chaque région. Il reste au Parti communiste et à ses militant-e-s à se prononcer, s’il veut faire des régionales une étape du rassemblement de la gauche alternative. Faire des listes communes avec le PS au 1er tour n’aiderait pas à avancer vers cet objectif.
Le NPA et ses militant-e-s doivent également faire clairement un choix unitaire, et surmonter les termes de la motion adoptée en septembre par le Conseil politique national (relativisation de l’importance de battre la droite, réticences à créer des collectifs unitaires locaux). Le NPA devrait proposer à ses partenaires de ne pas participer à des exécutifs dont la politique serait dominée par une orientation social-libérale. Mais il ne doit pas faire d’un désaccord sur cette question un point de rupture qui empêcherait la construction d’une coalition unitaire au 1er tour, sous peine d’apparaître comme responsable d’une division injustifiée.
Nous appelons les militant-e-s du NPA à faire le choix du rassemblement, dans la continuité de celui que nous avons fait ensemble, en créant un nouveau parti anticapitaliste se donnant pour objectif de reconstruire une gauche de combat.
Courant « Convergences et alternative, le 14 octobre 2009.
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