Oskar Lafontaine (Die Linke) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) à Strasbourg le 14 décembre 2011. Source: "L'oeil de la campagne" |
Jusqu’où
iront les chefs d’Etat et de gouvernement d’Europe ?
Jusqu’à piétiner la
démocratie, la souveraineté populaire, le droit des peuples à décider. Ainsi
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont imposé à 26 Etats sur 27 la course vers un
nouveau traité, un super-Maastricht, du nom du traité qui décidait l’euro et
imposait ensuite un Pacte de gestion (pas plus de 3% de déficit public, pas
plus de 60% du PIB pour les dettes) uniquement dirigé contre le niveau des
salaires, des retraites, des dépenses publiques. Ensuite, la crise mondiale de
2008 n’a fait que transférer aux Etats les montagnes de dettes privées qui
permettaient au capitalisme de tourner au profit des actionnaires et des
rentiers. Aujourd’hui, devant la pression des marchés et des agences de
notation qui menacent toute l’Europe de dégradation, Merkel et Sarkozy veulent
frapper un grand coup : installer une police politique européenne de
l’austérité, qui deviendrait la loi constitutionnelle de toutes les sociétés.
Ils veulent créer un choc politique et psychologique auprès des peuples :
choisir entre l’enchaînement à la
finance mondiale, ou le chaos. Cela n’empêche nullement N. Sarkozy par ailleurs de
courir sur les traces de M. Le Pen et ses discours nationalistes.
Eh bien, il
faut dire NON, comme nous avons dit NON en 2005. F. Hollande se
prononce pour renégocier, s’il est élu, le traité Merkozy prévu pour mars 2012.
Il dit : faites-moi confiance. Mais en 2005, il a voté oui ! Seule
une mobilisation et un rassemblement massif à gauche peuvent imposer une autre
vision de l’Europe, coopérative, basée sur le renforcement des droits sociaux
et le blocage du pouvoir de la finance. Un des enjeux de la campagne du Front de gauche dès
janvier.
Convergences et alternative, 20 décembre 2011
A
lire et à diffuser largement
- La déclaration « Moins de “Merkozy”, plus d'Europe sociale et démocratique! » adoptée le 12 décembre 2011 à Bruxelles par le conseil des
présidents du Parti de la Gauche Européenne.
- La
déclaration commune, le 14 décembre 2011 à Strasbourg, de Jean Luc Mélenchon et Oskar Lafontaine(co-fondateur de Die Linke en Allemagne) qui lancent un appel aux
salarié-e-s français-e-s et allemand-e-s pour des actions et des politiques convergentes
afin de reprendre le contrôle sur le système financier et défendre les acquis
sociaux, et exigent la convocation de référendums dans les deux pays sur les
nouveaux traités européens en préparation.
- L’action concertée du Front de gauche et de Die Linke devant leurs parlements respectifs: « Les gauches française et allemande passent à l’attaque ».
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