Les
économistes libéraux et les gouvernements de droite sont décidément de tristes
comiques. Une nouvelle récession arrive et ils tombent des nues. La Grèce ne se
sort pas de la spirale infernale austérité-dépression, ils s’en étonnent.
Reconnaître que la politique d’accumulation des plans d’austérité est une
ânerie, inutile d’y penser ! Alors, la solution : amplifier ce qui n’a pas
marché. Il faudrait donc aller plus vite dans l’austérité, taillez dans le vif
des dépenses sociales, des retraites, des salaires, encore plus démembrer les
contrats de travail et inscrire ces dispositions dans la constitution. [...]
En France, nous rentrons dans le dur des effets de ce programme : l’école, la santé tombent en lambeau et ne tiennent que par l’engagement de celles et ceux qui y travaillent, les associations qui maintenaient le lien social se voient privées d’une grande partie de leurs moyens, le chômage, celui des jeunes en particulier, connaît une progression dramatique et les disparités sociales s’accentuent.
Une
telle situation mériterait que l’ensemble de la gauche fasse son travail de déconstruction
des contre vérités assénées par la droite et ses experts médiatiques quant à la
nature de la crise. C’est
en effet la condition pour que celles et ceux qui subissent cette crise
s’autorisent à dire non et à l’instar de nombreux peuples rentrent en lutte. Le
spectacle que donne la gauche sociale-libérale est de ce point de vue
affligeant, n’hésitant pas à approuver la perspective de l’austérité, n’osant
pas remettre en cause la légitimité d’une dette accumulée pour sauver les
profits des banques, et n’affichant que batailles d’écuries présidentielles.
C’est
donc à notre gauche de relever le défi, engager en cette rentrée le bras de fer
sur le terrain des idées, des luttes sociales, environnementales et politiques.
Les
partis et organisations qui construisent le Front de Gauche peuvent, ensemble, être
la clé de voûte de ces batailles. L’aspiration à l’unité, face à une situation
difficile, nous donne des responsabilités immenses. Avec notre rassemblement
nous avons franchi un premier pas, nous passons enfin de l’incantation pour
l’unité au début de sa réalisation, difficile parfois, mais en faisant
converger nos forces, on avancera. Il nous reste à construire une dynamique
populaire profonde qui s’ancre avec ses assemblées citoyennes dans les quartiers
et les entreprises.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire