12 mars 2011
Agir maintenant pour mettre en œuvre une politique de rassemblement avec le Front de Gauche
La convergence d’une gauche de transformation sociale et écologique n’a jamais été aussi indispensable.Cette perspective ne peut ignorer l’existence du Front de Gauche. Même imparfait et réduit pour le moment aux échéances électorales, même s’il reste un cartel d’organisations sans encore de dynamique ouverte à la base, il est un premier rassemblement qui devrait permettre d’avancer dans l’élaboration de contenus politiques alternatifs et de créer des dynamiques plus amples.
Toutes les forces de l’Autre Gauche devraient avancer dans l’élaboration pour 2012 d’un programme fournissant une issue au mouvement social, celui d’une majorité et d’un gouvernement de gauche qui rompraient avec les logiques du libéralisme et du social-libéralisme défendu par la majorité du PS. Ce qui comptera le plus, ce sera d’aboutir à un maximum de candidat-e-s unitaires sur cette base aux législatives de juin 2012, car c’est sur ce terrain que se jouent les choix politiques fondamentaux : battre la droite de Sarkozy, faire reculer l’extrême-droite, engager à l’Assemblée une série de mesures économiques et sociales rompant avec la logique libérale, gouverner non pas pour les banques en respectant les plans d’austérité de l’Union européenne et du FMI mais pour le peuple. [...]
Toutes les forces de l’Autre Gauche devraient avancer dans l’élaboration pour 2012 d’un programme fournissant une issue au mouvement social, celui d’une majorité et d’un gouvernement de gauche qui rompraient avec les logiques du libéralisme et du social-libéralisme défendu par la majorité du PS. Ce qui comptera le plus, ce sera d’aboutir à un maximum de candidat-e-s unitaires sur cette base aux législatives de juin 2012, car c’est sur ce terrain que se jouent les choix politiques fondamentaux : battre la droite de Sarkozy, faire reculer l’extrême-droite, engager à l’Assemblée une série de mesures économiques et sociales rompant avec la logique libérale, gouverner non pas pour les banques en respectant les plans d’austérité de l’Union européenne et du FMI mais pour le peuple. [...]
· Nous défendons l’idée qu’une candidature commune à l’élection présidentielle est indispensable pour permettre à une coalition d’exister en 2012, et que la meilleure candidature sera celle qui fédère le plus largement les forces qui auront abouti à un accord politique pour une nouvelle majorité d’une gauche vraiment à gauche.
Il faut d’un côté une volonté de rassemblement avec les forces du Front de Gauche, de l’autre une ouverture de celui-ci à toutes les forces politiques qui partagent ses objectifs. C’est indispensable pour enclencher une dynamique populaire et militante, avec les militants des mouvements sociaux, et dépasser la seule forme d’un « cartel » de partis.
Le Front de Gauche va proposer un texte de référence, fondant les bases minimum d’accord entre celles et ceux qui veulent faire front ensemble. Nous prendrons position sur ce texte dès qu’il sera disponible.
· En tant que courant Convergences et alternative, nous demanderons par une adresse publique à intégrer le Front de Gauche.
· Nous le ferons en commun avec toutes les forces qui auront la même démarche en direction du Front de gauche (FASE, ACU, PCOF…) et porteurs d’exigences de rupture avec l’ordre libéral. Nous leur proposons de créer un comité de liaison fédérant nos volontés et nos énergies militantes, affichant notre pluralisme et s’adressant au Front de Gauche pour s’ouvrir à de nouvelles composantes et amplifier sa dynamique de rassemblement. Ce comité de liaison permettra aux groupes locaux partageant cet objectif de trouver un référent national pour se regrouper dans cette démarche.
· Nous sommes favorables à ce que les unitaires du NPA puissent participer à cette ouverture du Front, seule tentative existante de rassemblement de la gauche de gauche.
· Nous discutons avec la Gauche unitaire (GU) et le Parti de gauche (PG) de la mise en œuvre des volontés communes d’ouvrir le Front à d’autres forces politiques, comme cela a été réaffirma dans les résolutions adoptées par leurs congrès respectifs.
· Nous participons aux débats sur le programme « partagé » et à toutes les discussions sur l’alternative à gauche pour 2012. Nous appuyons toutes les démarches, appels, initiatives, débats, non pas pour envisager un autre « petit front » calé entre NPA et FdG, mais pour aboutir à un élargissement et à une transformation du Front de Gauche actuel.
· Nous appuyons les démarches locales qui permettent de créer des fronts élargis, des candidatures unitaires aux élections, des interventions communes dans les luttes sociales etc.…. Nous veillerons à ce que ces initiatives s’adressent au NPA pour qu’il se joigne à ces démarches de rassemblement. Nous chercherons partout où ce sera possible à créer une dynamique de rassemblement à la base et la participation active des militant-e-s des mouvements sociaux.
Converger avec les courants les plus proches
En prenant son autonomie, le courant Convergences et alternative cherchera en même temps les convergences possibles pour faire force ensemble dans la perspective d’un front de gauche élargi. Une certaine proximité programmatique existe entre plusieurs courants, qui devrait permettre de rassembler des forces militantes agissant dans le Front et en y portant des débats et des combats écologistes, féministes, antiracistes, internationalistes, anticapitalistes, visant une rupture démocratique et une place centrale à l’auto-organisation des luttes sociales et émancipatrices.
Bien des militant-e-s, déçu-e-s des promesses non tenues du NPA ou de la forte dispersion des petits courants de la gauche alternative, restent attentistes et hésitent à s’engager, voir renoncent à l’engagement politique. Un acte nouveau donnant une impulsion à un début de convergence pourrait redonner l’envie de reprendre le chemin du combat politique dans une perspective de rassemblement unitaire. Ce serait un élément qui agirait vis-à-vis du NPA, pour le pousser à se reposer les questions des convergences pour un rassemblement.
* Nous n’avons pas la prétention d’être une nouvelle organisation, mais simplement un courant organisé issu d’une expérience politique, celle des unitaires du NPA. Nous estimons continuer le combat que proposait l’appel initial du NPA – et qu’il a abandonné – visant à « rassembler le meilleur des traditions communistes, socialistes, écologistes, révolutionnaires » ainsi que des forces militantes issues des mouvements sociaux.
* Nous ne rejoignons aucune autre organisation, et nous sommes convaincu-e-s qu’une nouvelle force politique ne peut se faire « autour » ou dans le « creuset » d’une seule organisation. L’échec de l’élargissement du NPA « autour » de la seule ex-LCR nous conforte dans l’idée qu’une force politique nouvelle ne peut venir que de la convergence de plusieurs forces et traditions.
Plusieurs convergences sont possibles avec des courants ou forces qui partageraient le projet d’un Front de gauche non cartellisé, ouvert et dynamique, et qui posent la question d’une nouvelle force politique.
- La proposition des Alternatifs, qui s’adresse aux courants et organisations de la « gauche alternative » pour engager un processus de co-organisation d’ « assises » en vue d’une force commune, pourrait aller dans ce sens ; mais à condition qu’elle se situe dans le cadre stratégique d’élargir, renforcer, dynamiser, un front politique et social avec les composantes du Front de gauche, et non comme un « petit front » à côté, en concurrence ou contre le Front de Gauche. L’important est de porter ensemble avec plus de force un certain nombre de questions politiques au sein d’un Front commun de la gauche de transformation, pour dynamiser l’unité et porter la contribution d’une gauche anticapitaliste.
- Nous partageons la démarche politique adoptée par le FASE et l’Association des Communistes Unitaires en direction du Front de Gauche, posant un certain nombre de questions quant à la nature et la forme du Front de Gauche, sans en faire un préalable et une condition à leur participation au front élargi, mais dans le but alimenter une dynamique et une construction large, à la hauteur de la situation et de l’urgence d’une alternative populaire.
- Avec les Communistes unitaires nous avons ensemble l’expérience, depuis les collectifs antilibéraux créés après la coalition pour le « non de gauche », d’avoir agi comme minorités au sein de nos partis, pour les un-e-s le NPA, les autres le PCF, pour les amener à surmonter les logiques identitaires et partisanes qui font obstacle à la refondation d’une perspective émancipatrice. En prenant notre autonomie de nos partis d’origine, nous nous retrouvons sur un chemin que nous pouvons parcourir en faisant force ensemble, et nous ne nous résignons pas à voir dispersées les forces militantes et intellectuelles qui ont fait la force des courants porteurs de l’utopie communiste et d’un anticapitalisme conséquent.
- Ces convergences politiques existent aussi avec Gauche unitaire, qui propose une initiative pour une nouvelle force politique et pour « accélérer la refondation de la gauche ». Et si la GU accepte une perspective d’auto-dépassement avec d’autres forces et courants, des pas en avant peuvent être faits ensemble.
- Ces premiers rapprochements permettraient d’engager autrement le débat avec le PG qui, pour le moment, reste sur une conception du parti « creuset » qui montre ses limites : après avoir réuni quelques éléments réels au-delà du noyau de PRS, il peine à attirer plus que l’élan d’adhésions initial, et a adopté dès le début un fonctionnement centralisé peu démocratique. On pourrait souligner une série de points politiques à surmonter pour faire force commune, mais l’essentiel du problème est leur conception d’une force nouvelle dans ou « autour du PG » dont on peut être « partenaires associés », mais pas une construction commune de plusieurs courants ou organisations se dépassant dans une formation commune.
* Nous proposons aux unitaires du NPA, à celles et ceux qui le quittent et veulent continuer malgré tout, aux courants et forces qui souhaitent agir pour un front social et politique et en même temps poser la perspective d’une force politique nouvelle (ACU, GU, FASE …), de créer un lieu de débat et d’action commune, pour faire converger nos positions, nos réflexions, nos publications. De l’expérience issue d’une pratique commune, nous pouvons envisager ultérieurement une mise en commun de nos forces et des pas en avant vers une formation unifiée.
Si se réalise un Front de gauche élargi pour 2012, à l’issue d’une campagne commune réussie, les recompositions se poseront à grande échelle pour faire émerger une véritable nouvelle force politique nationale, active dans les luttes comme dans les élections. Si le Front échoue, ou se divise, ce seront aussi d’autres recompositions qui seront inévitablement à l’ordre du jour. Mais avec un premier regroupement provisoire, un « bloc » d’une « gauche alternative », ce serait un instrument plus efficace que la dispersion de petites forces.
* Convergences et alternative sera donc plus un courant externe, qui a son autonomie dans le Front et dans le processus de rassemblement d’une force politique avec d’autres courants.
* Une tendance de militant-e-s NPA unitaire va poursuivre le débat au sein du NPA. Une expression commune pourrait être envisagée, une publication commune qui défendrait les idées partagées d’un courant unitaire large issu du NPA, autour duquel pourraient s’exprimer des militant-e-s situé-e-s en différents lieux politiques, ou des fédérations régionales, départementales, de NPA unitaires. Maintenir des liens entre Convergences et alternative et les « NPA unitaires » serait un moyen d’offrir une alternative à beaucoup de militant-e-s qui attendent des initiatives pour confirmer leurs engagements militants.