mercredi 12 février 2014

« Convergences et alternative » s’arrête, il se dépasse dans le mouvement «Ensemble !».


Au terme de 5 ans d'existence, le courant « Convergences et alternative » a décidé, lors de sa réunion nationale du 7 février 2014, de se dissoudre pour se dépasser dans le mouvement « Ensemble! ». 
Né en 2009 au sein du NPA, il s'était d'abord donné pour objectif de convaincre de la nécessité du rassemblement de toutes les forces de la gauche de transformation sociale, et de construire pour cela une force pluraliste, ouverte, non réduite autour des seuls courants de l'extrême-gauche. Il a ensuite, en 2011, pris son autonomie vis-à-vis du NPA pour participer, avec d'autres, à l'élargissement du Front de Gauche, à la veille des échéances de 2012. Il aura permis à de nombreux militants d'apporter la contribution d'un courant unitaire anticapitaliste aux débats et aux actions d'un Front de gauche en construction, afin de l'élargir, de l'ouvrir à la participation citoyenne, aux secteurs du mouvement social, d'être un facteur de recomposition et de changement des rapports de force à gauche et rassembler une majorité alternative au social-libéralisme. 
Quand l'essentiel des forces de la gauche alternative se sont retrouvées au sein du Front de gauche, «Convergences et alternative» aura agit pour engager la discussion avec les forces les plus proches, (Fase, Association des Communistes Unitaires, Gauche Unitaire, Gauche Anticapitaliste, Alternatifs) afin de vérifier s'il était possible de converger ensemble. Après un an de discussion, le processus a franchi une première étape par la création d'un mouvement commun, « Ensemble! ». 
Nous retrouvons dans "Ensemble !" l'essentiel des orientations que portait le courant C&A, ainsi qu'une conception d’une organisation en mouvement conservant un caractère mixte, entre collectifs de militants individuels et composantes politiques reconnues en tant que telles. Nous nous retrouvons pleinement dans les documents de « référence », ou dans les textes d'orientation et de définition du mouvement, adoptés lors de ses assises de novembre. Nous avons n'avons jamais voulu faire de C&A un « mini-parti », ni une organisation ayant vocation à durer. C&A s'était constitué en association, réunissant des militants qui partageaient une stratégie commune pour évoluer du NPA vers le Front de gauche, et avait vocation à converger avec d'autres dans une force pluraliste. Un courant qui aura été un vecteur dans une transition. Avec la constitution d' « Ensemble ! », l'essentiel des objectifs que nous nous étions fixé ont été atteints.
C'est pourquoi nous avons décidé de mettre fin à l'existence d'un courant séparé au sein d'Ensemble. 
Les militants de C&A continueront à défendre leurs convictions dans le mouvement commun, et seront vigilants pour que celui-ci reste fidèle aux principes sur lesquels il s'est fondé. Nous concevons bien entendu que d'autres composantes d'Ensemble, qui n'ont pas la même histoire et ont des spécificités différentes des nôtres, décident de poursuivre leur existence sous une forme ou une autre, et jugent nécessaire de continuer à exprimer leur tradition politique tant qu'il le jugent nécessaire. En prenant cette décision, nous voulons en même temps réaffirmer notre attachement au caractère mixte du mouvement «Ensemble !», rassemblant individus et composantes politiques, ouvert pour l'avenir à d'autres courants organisés venus d'autres horizons. Pour éviter une uniformisation ultérieure autour d'une force dominante, cette forme d’organisation fait partie des garanties nécessaires pour assurer le pluralisme de cultures et de traditions politiques différentes, qui représentent une richesse pour un mouvement plutôt qu'un inconvénient. 
Vous pouvez retrouver l'intégralité de la résolution adoptée par le courant C&A à partir de ce lien.
Nous allons donc arrêter d'alimenter notre site « Convergences et alternative », et vous inciter à vous re-diriger vers le site du mouvement « Ensemble ! ». On s'y retrouvera donc, plus rassemblés, plus nombreux, plus ouverts et pluralistes, autour des mêmes idées, autour d'une même volonté de développer et élargir le Front de Gauche. 
Et nous invitons toutes celles et tous ceux qui nous ont suivi régulièrement à rejoindre le mouvement « Ensemble  ! ». 
A bientôt

« Convergences et alternative ».





mercredi 29 janvier 2014

Communiqué du Front de Gauche : pour le droit à l’IVG en Espagne et en Europe

28 janvier 2014
Le droit à l’IVG est un droit fondamental pour l’émancipation et l’autonomie des femmes. Il est le garant d’une égalité réelle entre les femmes et les hommes. Conquis de haute lutte, ce droit pour les femmes à disposer librement de leur corps est sans cesse attaqué.
En Espagne, le gouvernement du Parti Populaire dirigé par Mariano Rajoy veut remettre en cause ce droit pour les femmes espagnoles. Le projet de loi supprime l'avortement sauf en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou après un viol ayant fait l'objet d'une plainte préalable. Si cette législation rétrograde renouant avec celle ayant eu cours sous Franco est adoptée, elle signerait un recul sans précédent, une véritable régression de civilisation.
De plus, non content de cette remise en cause au niveau espagnol, la droite espagnole veut porter le débat au niveau européen.
En France, l’exercice effectif du droit à l’avortement est fragilisé par la loi HPST qui a conduit à la fermeture de plus de 130 centres d’interruption volontaire de grossesse en 10 ans. En poursuivant cette politique, le gouvernement actuel contredit dans les faits, sa réaffirmation du droit à l'IVG. Ce droit est aussi sans cesse la cible d’assauts répétés des conservateurs et des intégrismes religieux qui se sentent maintenant renforcés par le possible recul espagnol.
Le Front de Gauche sera dans la rue le 1er février en solidarité avec les femmes espagnoles et tout le mouvement progressiste espagnol qui organisent ce même jour une manifestation baptisée « train de la liberté ».
Il sera présent aux côtés des organisations féministes à Paris et dans de nombreuses villes de France pour défendre le droit à l’avortement en France et en Europe et pour garantir aux femmes le libre choix d’avoir un enfant si elles le veulent et quand elles le veulent.

mercredi 8 janvier 2014

Communiqué de rentrée du Front de gauche

Paris, 7 janvier 2014

Pour ses vœux 2014 aux Français-e-s, le Président de la République a décidé de maintenir le cap de la compétitivité et de renforcer son pas de deux avec le MEDEF !
« Moins de charges sur le travail, moins de contrôles sur les activités et en contrepartie plus d’embauches et de dialogue social ». Le pacte de responsabilité proposé aux entreprises s’inspire directement des propositions patronales et fait déjà le bonheur de Pierre Gattaz qui attend mi janvier pour découvrir les nouveaux cadeaux fiscaux et les nouveaux allègements de charges qui lui seront octroyés.
 Inversement, dans les propos de François Hollande, on ne retrouve aucune référence à la souffrance sociale, nulle empathie envers une population qui a déjà été durement touchée par la précarité et le chômage ; pas la moindre référence aux organisations syndicales ! Et la reprise du discours patronal sur les prétendus « abus » de la Sécu !
Au contraire, la perspective d’avancer par décrets pour accélérer le mouvement de réformes, de procéder à de nouvelles réductions dans les dépenses publiques impactant directement les collectivités locales et la protection sociale vient encore rétrécir l’espace des solidarités.
Et que dire des deux seuls changements intervenus au 1er janvier 2014 : la hausse de la TVA et l’acharnement du procureur contre les 5 de Roanne alors même qu’aucune lois d’amnistie n’a été votée depuis juin 2012!
Bref, Hollande et son gouvernement ont choisi d’accentuer encore le cours libéral de leur politique, au mépris de l’urgence sociale
Le Front de gauche s’oppose à la politique libérale de ce gouvernement dont l’orientation nourrit la désespérance et fait le lit de l’extrême droite.

samedi 7 décembre 2013

Le combattant anti-apartheid est mort

Communiqué de Ensemble ! Mouvement pour une alternative à gauche écologiste et solidaire, 6 décembre 2013

L’apartheid avait institutionnalisé racisme et ségrégation à lencontre des populations noires, métisses et indiennes.
Ce système lui avait volé 27 ans de sa vie. 27 ans derrière les barreaux dans l’île de Robben Island.
Le pouvoir blanc a tout fait pendant des décennies pour briser la résistance à l’apartheid, avec le silence complice de la majorité des grandes puissances occidentales.
Par la violence, l
enfermement dans les townships, les massacres comme à Sharpeville et à Soweto, les assassinats systématiques, en Afrique du sud et jusqu’à l’étranger, de militant-e-s comme Steve Biko ou Dulcie September.
En 1964, Nelson Mandela et ses camarades de l’ANC avaient été condamnés à la prison et aux travaux forcés à perpétuité.
En 1990, Nelson Mandela sort de prison, sans avoir jamais cédé.

Il devient le premier président noir d’Afrique du Sud, et engage une politique de réconciliation sans jamais oublier les crimes de l’Apartheid.
Il n
exercera, en dépit de son immense popularité, quun seul mandat.
En 1994, quand il fut désigné comme président à la suite des premières élections démocratiques, il figurait encore sur la liste des « terroristes » aux USA et l’ANC ne fut retirée de cette liste que bien plus tard.
Engagé à gauche, avec l’ANC, dans la lutte contre l’apartheid et les discriminations depuis 1944, comme pour l’égalité, les droits politiques, économiques et sociaux, ayant participé à de nombreuses luttes, y compris en recourant à « la violence organisée », selon ses propres termes, Nelson Mandela restera pour la jeunesse et les peuples du monde entier, un symbole de la résistance aux oppressions.

Nelson Mandela est mort, Madiba est parmi nous.