Communiqué du Front
de gauche, Paris, le 5 mars 2013
Le Front de gauche tient à saluer l’adoption par
le Sénat de la proposition de loi déposé par le groupe CRC/Front de Gauche pour
l’amnistie sociale. La lutte contre la criminalisation des syndicalistes et de
toutes celles et tous ceux qui se battent pour l’égalité des droits et la
justice est un enjeu démocratique fondamental. Il s’agit d’un premier succès qu’il
faut amplifier jusqu’au vote de l’Assemblée Nationale afin que l’amnistie n’oublie
personne.
Les protestations de Laurence Parisot et de tous
les libéraux démontrent que le patronat n’a en rien abandonné la lutte de
classe ! Ils s’étouffent dans leur propre arrogance, face à la juste
reconnaissance du combat mené par des hommes et des femmes qui n’acceptent pas
l’arbitraire et la toute puissance du pouvoir patronal.
Le projet de loi voté permettra l’amnistie de
faits commis à l’occasion de conflits du travail, d’activité syndicale ou
revendicatives y compris dans le cadre de manifestations sur la voie
publique et pour des faits relatifs à la
défense du droit au logement ou à l’école.
Le Front de gauche regrette que les amendements
du groupe socialiste aient amoindri la portée de cette loi en excluant du
bénéfice de l’amnistie les faits liés a des actions concernant la santé, l’environnement
(OGM...) ou encore les droits des migrants (RESF) et cela en
contradiction avec une loi récente votée au parlement abrogeant le délit de
solidarité. En ne prenant en compte que les poursuites intentées depuis le 1er
janvier 2007 et non depuis la dernière loi d’amnistie de 2002, début des 10 ans
de gouvernement de droite et en excluant une partie de celles et ceux condamnés
pour d’autres faits que ceux portant atteintes aux biens, des syndicalistes ne
seront pas concerné-e-s par cette amnistie.
A l’occasion du débat qui aura lieu à l’assemblée
nationale pour l’adoption définitive de cette loi, tous les député-e-s et tous
les députés de gauche, PS, Radicaux, EELV, doivent élargir cette loi, comme le
réclament les parlementaires du Front de gauche, à toutes les militantes et
tous les militants agissant au bénéfice de l’intérêt général dans l’ensemble du
champ social.
Le Front de gauche prendra de nouvelles
initiatives de mobilisation pour contribuer au rassemblement le plus large pour
la défense des libertés syndicales et associatives. Il appelle toutes les
organisations syndicales et les associations, en particulier celles concernées
par les restrictions apportées à la loi et plus globalement toutes les
citoyennes et tous les citoyens, à interpeller, dans ce sens, leur député-e
dans leur circonscription.
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