jeudi 7 mars 2013

Amnistie sociale, le combat continue !

Communiqué du Front de gauche, Paris, le 5 mars 2013

Le Front de gauche tient à saluer l’adoption par le Sénat de la proposition de loi déposé par le groupe CRC/Front de Gauche pour l’amnistie sociale. La lutte contre la criminalisation des syndicalistes et de toutes celles et tous ceux qui se battent pour l’égalité des droits et la justice est un enjeu démocratique fondamental. Il s’agit d’un premier succès qu’il faut amplifier jusqu’au vote de l’Assemblée Nationale afin que l’amnistie n’oublie personne. 
Les protestations de Laurence Parisot et de tous les libéraux démontrent que le patronat n’a en rien abandonné la lutte de classe ! Ils s’étouffent dans leur propre arrogance, face à la juste reconnaissance du combat mené par des hommes et des femmes qui n’acceptent pas l’arbitraire et la toute puissance du pouvoir patronal. 
Le projet de loi voté permettra l’amnistie de faits commis à l’occasion de conflits du travail, d’activité syndicale ou revendicatives y compris dans le cadre de manifestations sur la voie publique  et pour des faits relatifs à la défense du droit au logement ou à l’école.
Le Front de gauche regrette que les amendements du groupe socialiste aient amoindri la portée de cette loi en excluant du bénéfice de l’amnistie les faits liés a des actions concernant la santé, l’environnement (OGM...) ou encore les droits des migrants (RESF) et cela en contradiction avec une loi récente votée au parlement abrogeant le délit de solidarité. En ne prenant en compte que les poursuites intentées depuis le 1er janvier 2007 et non depuis la dernière loi d’amnistie de 2002, début des 10 ans de gouvernement de droite et en excluant une partie de celles et ceux condamnés pour d’autres faits que ceux portant atteintes aux biens, des syndicalistes ne seront pas concerné-e-s par cette amnistie.
A l’occasion du débat qui aura lieu à l’assemblée nationale pour l’adoption définitive de cette loi, tous les député-e-s et tous les députés de gauche, PS, Radicaux, EELV, doivent élargir cette loi, comme le réclament les parlementaires du Front de gauche, à toutes les militantes et tous les militants agissant au bénéfice de l’intérêt général dans l’ensemble du champ social.
Le Front de gauche prendra de nouvelles initiatives de mobilisation pour contribuer au rassemblement le plus large pour la défense des libertés syndicales et associatives. Il appelle toutes les organisations syndicales et les associations, en particulier celles concernées par les restrictions apportées à la loi et plus globalement toutes les citoyennes et tous les citoyens, à interpeller, dans ce sens, leur député-e dans leur circonscription.

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