Le 27 mars 2013
Le Front de gauche tient à
s’élever avec indignation contre les accusations d’antisémitisme ayant visé Jean-Luc Mélenchon, ces derniers jours. Toutes ses
composantes s’estiment gravement agressées par ces calomnies. Si le droit à la
critique est une dimension indispensable du débat démocratique, il ne saurait
en effet se confondre avec l’usage de qualifications volontairement infamantes
et diffamatoires.
Ces attaques sont inqualifiables,
lorsqu’elles viennent de personnalités de gauche sachant pertinemment que les
organisations du Front de gauche sont de toutes les batailles contre le
racisme, l’antisémitisme, la xénophobie. Elles sont dangereuses, puisqu’elles
participent d’une banalisation de l’antisémitisme, au moment où toute l’Europe
se trouve précisément confrontée à la montée en puissance des idéologies de
haine et d’exclusion. Elles sont scandaleuses, en ce qu’elles visent, en
tentant de discréditer un mouvement ayant regroupé quatre millions de suffrages
au premier tour de l’élection présidentielle, à rendre impossible tout débat au
sein de la gauche sur la politique d’austérité conduite par le gouvernement.
Le Front de gauche le réaffirme
avec force : il ne se laissera ni intimider, ni diviser par de telles
manœuvres. Il ne se laissera pas détourner de son objectif : proposer au
pays une politique de gauche alternative à celle du gouvernement, à même de
rassembler largement contre l’austérité qui dévaste aujourd’hui la France et toute
l’Union européenne.
Il va ainsi, dans les prochains
jours, intensifier la campagne nationale qu’il a lancée, au mois de janvier, à
Metz. Il mobilisera toutes ses forces aux côtés des salariés et de leurs
organisations syndicales qui appellent la majorité des députés et des sénateurs
à ne pas transcrire dans la loi l’accord qui précarise gravement le travail,
tel qu’il a été imposé par le Medef. Il sera aux côtés des travailleurs qui se
battent partout en France contre les plans de licenciements, les fermetures
d’entreprises et les délocalisations. Il agira, en toute circonstance, en
défense des salaires et des pensions, de l’emploi, des retraites, des services
publics, des droits des citoyens, d’un mode de développement respectueux des
équilibres écologiques. Il s’emploiera à développer un vaste mouvement de
solidarité avec les peuples qui, tel celui de Chypre, font les frais des politiques
au service de la finance, conduites sous l’égide de la « Troïka ».
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