vendredi 9 juillet 2010

Bulletin Convergences et alternative n°3 (7 juillet 2010)

Edito

Le pays est géré par une bande de malfaiteurs et de profiteurs (cigares, hôtels luxueux…), qui projette le casse du siècle : détruire les conquêtes sociales. Pourtant, la journée du 24 juin a montré que la résistance populaire peut bloquer la machination.
Mais l’impératif est de donner une perspective politique à l’action. Le NPA n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Son orientation souffre d’un complexe de supériorité/infériorité. Supériorité, lorsque qu’on fait croire que le NPA seul est capable de peser sur la remise en cause du capitalisme. Infériorité, lorsqu’on pourrait envisager un front social et politique durable avec le Front de gauche et d’autres, et que le NPA refuse par peur de se retrouver, on ne sait comment, au « ministère d’un gouvernement social-libéral » ! Pourtant, la justesse de nos propositions et l’implication de nos militants ne devraient pas nous faire hésiter. Un vrai front social et politique, décliné également localement, devrait servir de réceptacle à la convergence des luttes, en reliant tous les combats, en popularisant un programme d’urgence.
Nous devons à la fois éviter le scénario italien, empêcher une gauche unie sur le renoncement, et porter l’orientation anticapitaliste dans le débat public. Les questions de la crise, des retraites, des salaires, des licenciements, de la réquisition des banques doit être posée à échelle de masse.
La tâche nécessitera une âpre confrontation politique. Pour cela, nous avons besoin d’un parti anticapitaliste attractif et rassembleur, qui refuse tout sectarisme, menant ses propres campagnes en parallèle au front politique.

Frederic Yermia