Communiqué du Front de gauche, 22 octobre 2013
Le
débat budgétaire a de fait commencé, à l’Assemblée et dans le pays. La
loi de finances pour 2014, dont la première partie est votée
aujourd’hui, fait la part belle à la réduction des dépenses publiques
réclamées par l’UMP et le Medef, qui sur-jouent l’insatisfaction. 15
milliards d’euros seront pourtant économisés : 6 à la charge de la
Sécurité sociale et 9 milliards sur le budget général. S’agissant de la
Sécurité sociale, les économies, à hauteur de 2,9 milliards pour
l’assurance-maladie, auront des répercussions sur la prise en charge des
soins pour les malades.
Quant aux 9 milliards d’euros sur le budget global, il impactera le fonctionnement des ministères, les sommes allouées aux différentes collectivités locales ainsi que l’investissement et l’intervention.
Quant aux 9 milliards d’euros sur le budget global, il impactera le fonctionnement des ministères, les sommes allouées aux différentes collectivités locales ainsi que l’investissement et l’intervention.
L’austérité
s’aggrave donc, en dépit du bon sens qui voudrait que les services
publics aient, à tout le moins, les moyens nécessaires pour remplir
leurs missions ! 2014 verra un nombre de fonctionnaires en diminution
puisque si 11 979 emplois publics seront créés dans l’éducation
nationale, la police, la justice, 13 123 postes seront supprimés, soit
un déficit de 2 144 postes. Avec 3 milliards de prélèvements
supplémentaires, la pause fiscale ne sera pas au rendez-vous pour les
ménages. Pris globalement, les prélèvements sont plus lourds sur les
salarié-e-s, et moins sur les entreprises ! Et par le biais de
l’augmentation de la TVA, c’est la population qui financera à hauteur de
6 à 7 milliards d’euros le crédit impôt compétitivité emploi promis par
F. Hollande au Medef.
Le
gouvernement annonce que la dette publique atteindra 95% et les
intérêts de la dette, d’un montant de 46,7 milliards d’euros, continuent
à plomber le budget global, permettant aux marchés financier et aux
créanciers institutionnels de faire ds profits sur le dos de la
population. Il est plus que temps d’exiger un audit citoyen sur la
réalité de la dette ainsi qu’un moratoire sur le paiement des intérêts
de cette dette ! Il faut inverser la logique à l’œuvre, rompre avec
l’absurdité d’une politique qui aggrave la crise en la faisant payer par
la majorité de la population. Le Front de gauche propose notamment de
taxer le capital financier, d’augmenter les salaires, de rétablir les
35h hebdomadaires progressivement détricotées. Une augmentation de 1 %
des salaires, c’est 3 milliards d’euros de cotisations sociales, 5
millions de chômeur-euse-s qui retrouvent un emploi, c’est 65 milliards
de cotisations en plus. Le Front de gauche fera connaître ses
propositions alternatives, au Parlement et dans tout le pays. Une autre
politique est possible !
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