Bulletin Convergences et alternative, supplément spécial Fête de l’Humanité, n° 11, septembre 2012
A peine avons nous par millions uni nos forces pour chasser la droite du gouvernement, que les libéraux au pouvoir en Europe, les patron-ne-s du Medef, et tou-te-s les nostalgiques du sarkozisme se mettent à faire front pour marquer leur camp et obtenir une généralisation des politiques d’austérité. On ne peut les laisser continuer à faire la loi.
Devant leur offensive, elles et ils trouvent un nouveau gouvernement qui, malgré quelques annonces minimales, n’a même pas l’audace de tenir, face à elles et eux, ses quelques engagements de campagne électorale sur la renégociation du traité européen Merkozy ou la promesse de ne pas laisser faire la fermeture de l’usine de PSA à Aulnay.
Devant leur offensive, elles et ils trouvent un nouveau gouvernement qui, malgré quelques annonces minimales, n’a même pas l’audace de tenir, face à elles et eux, ses quelques engagements de campagne électorale sur la renégociation du traité européen Merkozy ou la promesse de ne pas laisser faire la fermeture de l’usine de PSA à Aulnay.
En ce mois de rentrée sociale et politique, la petite musique médiatique prend, sur la question des urgences de l’heure, une drôle de tournure. François Hollande doit-il accélérer son action ? Sa baisse de popularité dans les sondages vient-elle d’une « impatience » des électeur-trice-s ? Accélérer sans doute, mais pour quoi faire ? Quels sont le programme, le contenu de la politique gouvernementale ? Nous sommes vite éclairé-e-s quand nous apprenons qu’il s’agit d’accélérer des « réformes », qui sonnent comme « avant », ressemblant aux contreréformes néolibérales, même enrobées de quelques mesures compensatoires.
François Hollande, dans sa dernière intervention télévisée, annonce que le gouvernement va accélérer la réforme du marché du travail (plus de flexibilité sous couvert de sécurisation) et la fiscalisation du financement de la protection sociale (forme déguisée de baisse du « coût du travail »).
En réalité, deux impatiences s’affrontent en cette rentrée : celle du Medef d’obtenir encore plus de déréglementation, de cadeaux fiscaux et de liberté de licencier, à l’heure où les « plans sociaux » tombent en rafale. Et celle de la majorité de la population, des citoyen-ne-s qui ont chassé Sarkozy, et n’entendent pas aujourd’hui se faire voler leur victoire. Qui ont voté pour une véritable rupture politique, une vraie augmentation du SMIC, une loi contre les licenciements boursiers, une vraie politique de l’emploi, une mise au pas de la finance.
Gouverner pour mener une vraie politique de gauche, ce n’est pas rester au milieu du gué, c’est choisir. Et le choix d’une vraie politique de gauche n’est pas compatible avec la ratification du Traité d’austérité budgétaire. Contrairement à ce qu’avait promis le candidat F. Hollande, il n’y a pas eu de renégociation : il s’agit du texte signé par Merkel et Sarkozy, à la virgule près, c’est-à-dire l’engagement à respecter la « règle d’or » budgétaire, l’interdiction pour les années à venir de politiques renforçant les services publics, l’éducation, la santé, la recherche, la transition écologique. Il s’agit d’une plongée annoncée dans la récession et l’austérité, qui ne fera qu’aggraver encore les conditions de vie de la majorité de la population.
Le refus de la ratification de ce traité, véritable déni de démocratie, l’exigence d’un référendum, doivent rassembler le plus largement possible
En réalité, deux impatiences s’affrontent en cette rentrée : celle du Medef d’obtenir encore plus de déréglementation, de cadeaux fiscaux et de liberté de licencier, à l’heure où les « plans sociaux » tombent en rafale. Et celle de la majorité de la population, des citoyen-ne-s qui ont chassé Sarkozy, et n’entendent pas aujourd’hui se faire voler leur victoire. Qui ont voté pour une véritable rupture politique, une vraie augmentation du SMIC, une loi contre les licenciements boursiers, une vraie politique de l’emploi, une mise au pas de la finance.
Gouverner pour mener une vraie politique de gauche, ce n’est pas rester au milieu du gué, c’est choisir. Et le choix d’une vraie politique de gauche n’est pas compatible avec la ratification du Traité d’austérité budgétaire. Contrairement à ce qu’avait promis le candidat F. Hollande, il n’y a pas eu de renégociation : il s’agit du texte signé par Merkel et Sarkozy, à la virgule près, c’est-à-dire l’engagement à respecter la « règle d’or » budgétaire, l’interdiction pour les années à venir de politiques renforçant les services publics, l’éducation, la santé, la recherche, la transition écologique. Il s’agit d’une plongée annoncée dans la récession et l’austérité, qui ne fera qu’aggraver encore les conditions de vie de la majorité de la population.
Le refus de la ratification de ce traité, véritable déni de démocratie, l’exigence d’un référendum, doivent rassembler le plus largement possible
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Retrouvez
toutes les infos de la campagne unitaire sur le site www.stopausterite.org et sur celui du Front de gauche
« Place
au peuple ! »
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