mardi 8 mai 2012

On a gagné ! Sarkozy est battu. Maintenant, à gauche vraiment. On lâche rien.


 
Communiqué



C’est une immense victoire que d’avoir mis Sarkozy au tapis, d’avoir conjuré l’arrivée au pouvoir d’une droite dérivant vers une alliance avec  le Front National. C’est une première victoire en Europe contre un gouvernement d’austérité, un refus d’accepter la violence de la crise du libéralisme qui engendre chômage et pauvreté. C’est une réponse cinglante à l’ignoble campagne menée par Sarkozy entre les deux tours, entièrement axée sur la volonté d’affronter le mouvement populaire et syndical et sur une incitation aux divisions et aux discriminations empruntée à l’idéologie du Front National. C’est une revanche contre celui qui avait refusé de céder aux millions de grévistes et manifestants contre sa réforme des retraites en 2010, et les avait mis au défi de le  renverser, lui et la droite au pouvoir. Et bien c’est fait ! Cette victoire est aussi celle, en différé, du plus grand mouvement social d’après mai 1968.

Maintenant, dans l’élan de cette victoire, c’est à la gauche de défendre une vraie politique de gauche, en prenant les premières mesures d’urgences qui s’imposent.
- Une dénonciation du Traité européen Sarkozy Merkel, qui étoufferait toute politique de changement, et une consultation populaire pour une autre Europe
- Une mise à plat des comptes publics et un audit de la dette accumulée par le pouvoir sortant, quand il sauvait les banques privées et instaurait un bouclier fiscal protégeant les plus riches
- Un moratoire immédiat sur les licenciements économiques, alors que le patronat se prépare à lâcher des vagues de licenciements retenues jusqu’à l’élection.
- Une augmentation immédiate des salaires et le SMIC à 1700 euros, en même temps que l’abrogation de la TVA sur les produits de première nécessité.
Sur ces questions, le mouvement social doit agir sans attendre, sans attendre que tout vienne d’en haut, sans oublier qu’en 1936, c’est bien par l’engagement dans  le combat social que nous avons gagné de nouveaux droits et acquis sociaux. Cette élection présidentielle a été marquée par les interventions de dizaines d’entreprises mobilisées pour défendre leurs emplois, de Florange à Lejaby en passant par PSA-Aulnay, s’adressant aux candidats de gauche pour qu’ils agissent sans tarder contre les licenciements. C’est au mouvement social d’entrer en scène dès maintenant, pour opposer sa force unie aux marchés financiers, aux banquiers, aux actionnaires qui sont loin d’avoir perdus leur pouvoir et leur volonté d’imposer l’austérité, et qui se préparent à lancer leurs opérations de spéculation contre une France à gauche.
La droite battue à la présidentielle doit l’être au Parlement. Le débat recommence à gauche, aux élections législatives de juin, pour décider de la majorité au Parlement et du gouvernement, pour savoir de quelle orientation, de quel programme, nous avons besoin pour un vrai changement. Avec un Front national à 18%, la gauche n’a pas le droit de décevoir. Avec le Front de gauche et dans la continuité de la campagne de JL Mélenchon, nous défendrons un programme de résistance aux marchés financiers et aux traités de l’Europe libérale. Et quand on regarde le programme actuel du Parti Socialiste, le compte n’y est pas.
Il faut gouverner à gauche ! Il faut une majorité à l’Assemblée nationale qui fera la loi pour prendre le contrôle de l’économie : taxer la finance, contrôler les banques, empêcher les licenciements boursiers, rendre effective la réduction du temps de travail, augmenter les salaires, retraite à 60 ans à taux plein, transport et énergie sous contrôle public, transition écologique et referendum sur le nucléaire, égalité et nouveaux droits en changeant de République
On le sait maintenant, avec le Front de gauche, en  continuant à l’élargir et à le consolider, on peut rassembler une force, on peut reconstruire une gauche qui ne lâchera rien et qui permettra de nouvelles conquêtes.

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