Portrait de Michel Lequenne par Monique Bantman |
Si Michel Lequenne vient de fêter
ses 90 ans, il n’est pas difficile de deviner, derrière un rire, le jeune homme
qu’il continue à être… Et même ce gamin de 15 ans, petit commis du coton, au
Havre, que licencia son patron, car « on ne pouvait plus payer les gens pour ce
qu’ils valent ». Et Michel de commenter : « Vous imaginez avec quelle rage c’était
reçu par le jeune orgueilleux que j’étais ! » C’était lors des grèves de… 1936.
La voici prête à se déployer
cette mémoire de tout un siècle.
À l’image de sa chère
bibliothèque qui enferme les mille et une lectures, multiples et incessamment
continuées, qui participent de l’oeuvre et du combat d’une vie à multiples facettes.
Militant trotskiste, théoricien et responsable politique, historien marxiste,
spécialiste incontesté de Christophe Colomb, critique d’art esthéticien et
membre atypique du mouvement surréaliste, féministe passionné de littérature féminine,
lui-même homme de lettres… Michel seul, personnalité hors normes, apparaît en
capacité de nouer ensemble tous ces fils. Mais parce qu’il n’est pas de ceux
qui se laissent intimider par l’oeil d’une caméra, il est le mieux à même de
parler de lui. L’ayant fait, il a rendu possible un film. À présent il dépend
de nous que celui-ci se matérialise !
C’est le moment de nous faire
producteur de cinéma
Il faut 15 000 euros pour que le
film devienne un film, un DVD. 15 000 euros, c’est 150 coopérateurs à 100
euros, 300 à 50 euros, 600 à 25 euros. Des amis des Éditions Syllepse,
de Canal Marches, de Rouge Productions, de ContreTemps, des camarades de
toujours et d’un peu partout m’ont poussé à « filmer » la mémoire de Michel,
sans attendre. Des heures ont déjà été tournées.
15 000 euros, c’est le prix de la
mémoire, le prix de la transmission, le prix du passage de témoin, le prix de l’amitié.
C’est à nous de jouer maintenant !
Gérard Vidal, réalisateur.
Bulletin de souscription à lire et à télécharger ici.
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