mercredi 19 octobre 2011

« Le Conseil national de campagne s’installe à l’usine »

« Place au peuple ! 2012 », le site de la campagne 2012 du Front de gauche, 19 octobre 2011


Derniers bricolages à « l’usine » (siège de campagne du Front de Gauche)  avant l’inauguration à la presse. Photo S. Burlot
Après plusieurs semaines de travaux, l’usine est à présent opérationnelle. Conviée à partager l’installation du conseil national de campagne dans ses locaux, une soixantaine de journalistes est venue assistée à la conférence de presse du Front de Gauche. Compte-rendu.

C’est Leila Chaibi, qui pendant plusieurs semaines a assuré avec brio la coordination des travaux, qui a ouvert la soirée. D’emblée, la jeune femme a tenu à remercier tous les militant-e-s, volontaires, sympathisant-e-s qui ont mis la main à la pâte pour donner une nouvelle vie à ce lieu.
Comme elle l’a précisé, « ce n’est pas grâce à l’argent de Martin Bouygues » que l’usine a été réhabilitée. « Nous avions lancé un appel aux dons et pas mal de gens y ont répondu », s’est-elle réjouie. Puis, avant de céder la parole à Pierre Laurent, elle a reconnu que ce lieu serait à l’image de cette campagne : « un grand chantier collectif » où tous ceux qui veulent agir sont les bienvenus.
C’est ensuite le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, « très fier d’ouvrir cette soirée » qui s’est ensuite installé au pupitre. Rapidement, il s’est félicité de la mise en action de ce conseil national de campagne, composé pour l’heure de 118 membres, d’intellectuel-le-s, d’artistes, de syndicalistes, de militant-e-s associatif, etc. Le tout à parité égale et ouvert à de prochains élargissements.
Et c’est justement trois d’entre eux qui ont succédé à Pierre Laurent à la tribune. Dominique Noguères tout d’abord, avocate et militante des droits de l’Homme est venue exprimer son ras-le-bol. Mais surtout apportée son soutien à ceux, qui, a-t-elle lancé, « ont remis les valeurs de la gauche sur la table ».
A sa suite, c’est la chanteuse Agnès Bihl, qui est montée sur l’estrade pour gratifier l’assistance d’un discours aux allures de chanson, tout en rime et en rythme. Critiquant « un système qui ne marche plus », elle a constaté que ce phénomène était aujourd’hui observable « loin dans le monde comme en bas de chez nous ». Dans une dernière formule, elle a expliqué son engagement : « Entre le silence des pantoufles ou le bruit des bottes, si je ne m’occupe pas de politique, c’est la politique qui s’occupera de moi ».
Enfin, avant de laisser la place à Jean-Luc Mélenchon, Pierre Khalfa, un membre d’Attac, a lui aussi été invité à dire quelques mots. Pour sa première campagne en qualité de membre actif, Pierre Khalfa a insisté sur l’objectif du temps politique à venir : « Soit la dictature des marchés et la régression sociale comme jamais, soit déchirer les mailles du filet néolibéral ». Ce filet qui prend les femmes et les hommes en tenaille et qui témoigne de ce que le monde est en train d’écrire : c’est à dire un monde privatisé.
Après cela, le candidat du Front de Gauche, cette « organisation politique unique en Europe », s’est exprimé une vingtaine de minutes. Vingt minutes au cours desquelles il a pris soin de prévenir ceux qui pensaient que « la France des révoltes et des rebellions » était aphone que cette France, « belle et rebelle » avait retrouvé de la voix. Il a donc appelé à « l’insurrection morale permanente contre la vilénie du capitalisme ».
Par la suite, Jean-Luc Mélenchon et les autres figures de proue du navire Front de Gauche ont répondu aux questions des journalistes. Une fois qu’ils étaient tous partis, le Conseil national de campagne s’est réuni à huis-clos pour tenir sa première réunion.

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