Texte adopté par le courant « Convergences et alternative » à l’issue de sa réunion nationale des 19 et 20 décembre 2009.
1) Ce qui a rassemblé le courant « Convergences et alternative »
· Le NPA n’a pas un an d’existence, le courant « Convergences et alternative » à peine six mois. Il est utile d’en rappeler l’origine. De nombreux-ses militant-e-s, pour qui c’était souvent la première expérience dans un parti politique, ont rejoint le NPA à la recherche d’un instrument nouveau pour agir sur le terrain politique et créer une alternative de gauche correspondant à leurs actions dans les luttes et le mouvement social. Le congrès passé, les interrogations se sont multipliées. L’expérience en solo des européennes a amplifié les inquiétudes sur l’objectif du NPA. Alors qu’il n’y avait pas d’enjeux d’exécutif et que l’accord politique était à portée de main contre l’Europe du Traité de Lisbonne soutenue par la droite et les sociaux-libéraux, le NPA a choisi l’auto-affirmation partidaire et empêché la coalition possible. Il en a résulté un affaiblissement de la gauche de gauche, essentiellement au profit d’Europe Ecologie.
· Nous avons alors décidé ensemble de créer un « courant » au sein du NPA. Voici ce que nous indiquions lors de sa constitution : « Une série de débats demeurent inachevés sur des questions qui vont pourtant déterminer dès maintenant l’avenir du parti. C’est pour peser sur les choix à opérer que nous avons décidé de constituer un “courant” au sein du NPA […]. Notre constitution en tant que parti ne doit pas signifier la fin d’un processus mais le début d’une nouvelle phase d’élaboration, de rassemblement et de convergences. » Le courant a rassemblé de nombreux-ses militant-e-s qui ne venaient pas de la tradition de la LCR, ainsi que des militant-e-s qui venaient de la LCR mais voulaient un vrai dépassement de celle-ci. Nous avons en commun de vouloir que la composante anticapitaliste, exigeante sur les contenus programmatiques et porteuse d’une perspective de transformation sociale, soit en même temps une force motrice pour un rassemblement plus large bouleversant les rapports de force, et soit en mesure de construire une force politique qui recompose les perspectives à gauche. Le « contrat » avec tou-te-s celles et ceux qui ont rejoint le NPA lors de sa création n’était pas de se regrouper dans le champ de l’extrême-gauche autour de l’ex-LCR, mais de constituer un parti pluraliste, « ouvert aux courants issus des traditions socialistes, communistes, écologistes, trotskystes anarchistes, alternatives […] au-delà des divisions anciennes ». C’est aussi pour que ce « contrat » soit respecté que s’est créé le courant. [...]
· Nous avons posé un certain nombre de débats essentiels : la nécessité d’un front unitaire et durable, dans les luttes comme dans les élections ; une redéfinition des rapports entre le « parti », les mouvements et les syndicats ; la clarification du rôle des élections et d’une présence d’élu-e-s dans les institutions ; l’élaboration d’une alternative de transformation sociale à la gestion gouvernementale en alliance avec le social-libéralisme, mais définissant une politique de rupture et de transformation radicales des institutions. Nous avons également envisagé l’objectif du NPA comme un premier pas dans le rassemblement de divers courants militants : « Le NPA, tout en se construisant, ne doit pas se considérer comme la forme achevée de la nouvelle force de transformation sociale, mais il doit jouer pleinement son rôle de levier pour polariser et entraîner d’autres forces ainsi que lui-même dans une recomposition politique, en mettant en débat ses premiers éléments de programme, en adoptant une stratégie unitaire offensive, en posant la question du parti à construire, y compris en termes de regroupements et de fusions. »
· Le NPA n’a pas un an d’existence, le courant « Convergences et alternative » à peine six mois. Il est utile d’en rappeler l’origine. De nombreux-ses militant-e-s, pour qui c’était souvent la première expérience dans un parti politique, ont rejoint le NPA à la recherche d’un instrument nouveau pour agir sur le terrain politique et créer une alternative de gauche correspondant à leurs actions dans les luttes et le mouvement social. Le congrès passé, les interrogations se sont multipliées. L’expérience en solo des européennes a amplifié les inquiétudes sur l’objectif du NPA. Alors qu’il n’y avait pas d’enjeux d’exécutif et que l’accord politique était à portée de main contre l’Europe du Traité de Lisbonne soutenue par la droite et les sociaux-libéraux, le NPA a choisi l’auto-affirmation partidaire et empêché la coalition possible. Il en a résulté un affaiblissement de la gauche de gauche, essentiellement au profit d’Europe Ecologie.
· Nous avons alors décidé ensemble de créer un « courant » au sein du NPA. Voici ce que nous indiquions lors de sa constitution : « Une série de débats demeurent inachevés sur des questions qui vont pourtant déterminer dès maintenant l’avenir du parti. C’est pour peser sur les choix à opérer que nous avons décidé de constituer un “courant” au sein du NPA […]. Notre constitution en tant que parti ne doit pas signifier la fin d’un processus mais le début d’une nouvelle phase d’élaboration, de rassemblement et de convergences. » Le courant a rassemblé de nombreux-ses militant-e-s qui ne venaient pas de la tradition de la LCR, ainsi que des militant-e-s qui venaient de la LCR mais voulaient un vrai dépassement de celle-ci. Nous avons en commun de vouloir que la composante anticapitaliste, exigeante sur les contenus programmatiques et porteuse d’une perspective de transformation sociale, soit en même temps une force motrice pour un rassemblement plus large bouleversant les rapports de force, et soit en mesure de construire une force politique qui recompose les perspectives à gauche. Le « contrat » avec tou-te-s celles et ceux qui ont rejoint le NPA lors de sa création n’était pas de se regrouper dans le champ de l’extrême-gauche autour de l’ex-LCR, mais de constituer un parti pluraliste, « ouvert aux courants issus des traditions socialistes, communistes, écologistes, trotskystes anarchistes, alternatives […] au-delà des divisions anciennes ». C’est aussi pour que ce « contrat » soit respecté que s’est créé le courant. [...]
· Nous avons posé un certain nombre de débats essentiels : la nécessité d’un front unitaire et durable, dans les luttes comme dans les élections ; une redéfinition des rapports entre le « parti », les mouvements et les syndicats ; la clarification du rôle des élections et d’une présence d’élu-e-s dans les institutions ; l’élaboration d’une alternative de transformation sociale à la gestion gouvernementale en alliance avec le social-libéralisme, mais définissant une politique de rupture et de transformation radicales des institutions. Nous avons également envisagé l’objectif du NPA comme un premier pas dans le rassemblement de divers courants militants : « Le NPA, tout en se construisant, ne doit pas se considérer comme la forme achevée de la nouvelle force de transformation sociale, mais il doit jouer pleinement son rôle de levier pour polariser et entraîner d’autres forces ainsi que lui-même dans une recomposition politique, en mettant en débat ses premiers éléments de programme, en adoptant une stratégie unitaire offensive, en posant la question du parti à construire, y compris en termes de regroupements et de fusions. »
2) Porter le débat sur les recompositions à la gauche de la gauche auprès des forces politiques, syndicales et associatives
· L’objectif que nous défendons reste la construction d’une alternative politique qui change le rapport de force à gauche, renverse la domination du social-libéralisme, et soit capable de battre la droite. Cela passe par un front des forces qui participent à des coalitions dans les mobilisations sociales ou les élections, puis posent la question de la force politique à créer.
· Aucune alternative politique ne peut s’envisager sans dynamique pluraliste pour la porter, et sans se situer dans une visée explicite de société alternative, d’actions politiques en rupture avec le capitalisme, sur une transformation sociale allant au delà de la seule défense des acquis sociaux ou des échéances électorales. Cette question s’adresse à toutes les forces qui vont du NPA au PCF, jusqu’aux secteurs du PS qui refusent sa transformation en parti démocrate cherchant des alliances vers la droite. Elle rencontre des résistances dans la direction du PCF, qui oscille entre une perspective de type Die Linke (Allemagne) et une construction autour de lui refusant d’envisager son propre dépassement. Elle provoque un débat qui partage la gauche « radicale » autour du NPA, une composante pourtant incontournable si l’on envisage un rassemblement d’une gauche de gauche en France. Elle entraine des ruptures récentes au sein des formations existantes : le Parti de gauche (PG), la Gauche unitaire (GU), des comités militants divers, l’Association des communistes unitaires, qui se retrouvent avec les Alternatifs et d’autres dans la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), des courants écologistes de gauche… Si des avancées réelles en termes de construction véritablement unitaires ne sont pas faites, l’éparpillement menace de l’emporter. Cette recomposition passera par des étapes, et à l’issue de l’expérience de la campagne des régionales, une nouvelle situation sera à considérer.
· Le bilan des Européennes, celui des expériences qui seront menées aux Régionales, mais aussi l’éclairage qu’apportent les rassemblements des gauches anticapitalistes en Europe, seront au cœur du débat du futur congrès du NPA : refonder le projet initial d’une nouvelle force anticapitaliste pluraliste ou se refermer sur un projet limité aux forces de l’extrême gauche. C’est à ce moment que sera remise en jeu la perspective du NPA et le choix décisif devra être fait. Il dira si le NPA reprendra une marche en avant vers un pluralisme indispensable, et si un courant comme le notre y a sa place, avec d’autres. S’il veut refonder une perspective de rassemblement d’une force nouvelle, le NPA devrait entrer en discussion avec tous ceux qui posent une même question : comment former une coalition ou un front politique unitaire permanent, en apprenant des expériences qui se déroulent en Europe (Bloc de gauche au Portugal, Alliance Rouge et verte au Danemark, Syriza en Grèce ou Die Linke en Allemagne…) ?
· Le courant défendra ses propositions politiques dans les débats avec les autres forces, notamment avec les différentes formations apparues cette dernière année (le Parti de Gauche, la Gauche unitaire, la Fédération et ses composantes,…). Il participera aux débats de la Fédération, qui n’est pas un parti mais où sont présents des courants d’autres partis, des formations politiques ou des collectifs. Les militant-e-s du courant qui participent à divers groupes ou collectifs locaux regroupant des militants d’origines différentes y défendront ces idées sur la nécessaire recomposition à gauche de la gauche. Elles et ils participeront aux luttes et à l’élaboration programmatique avec l’ensemble du mouvement social et syndical.
3) Retour sur le processus de discussions unitaires pour les Régionales de 2010
· Les six derniers mois ont mis les différentes orientations présentes dans le NPA à l’épreuve, dans le cadre du processus unitaire engagé autour des élections régionales de mars 2010. Comparées au printemps dernier, les mobilisations sociales ont faibli. Mais en retour, l’aspiration à l’unité des forces de la gauche de gauche s’est amplifiée. Les contradictions qui traversent le PS se sont avivées : les régionales voient une accentuation de l’évolution vers des alliances en direction du Modem au second tour, voire au premier. La percée d’Europe Ecologie aux européennes confirme qu’une dynamique électorale peut exister de ce côté mais l’orientation d’alliance avec le Modem et l’absence de lien entre la problématique écologique et la remise en cause du libéralisme sont une impasse face à laquelle il faut faire naître rapidement une alternative écologique et sociale. Il est apparu encore plus nécessaire de s’unir face à la politique de Sarkozy, de rassembler une gauche de gauche offrant une alternative aux politiques d’acceptation du libéralisme et aux alliances avec le Modem, de répondre à l’attente des électeurs et des militants des mouvements sociaux qui attendent un sursaut d’unité.
· Cette aspiration à une unité des forces de la gauche de gauche a entraîné un vote massif des militant-e-s du PCF pour des listes indépendantes du PS, en rupture avec la tradition habituelle de listes d’Union de la gauche au premier tour des élections locales. Elle a bousculé les résistances de secteurs de l’oligarchie communiste qui ne voient le salut de leur parti en déclin que dans l’insertion institutionnelle. Elle accélère une crise du PCF où l’on voit des élu-e-s rejoindre des listes PS au 1er tour même dans les régions où l’indépendance a été votée, d’autres aller vers les listes d’Europe Ecologie, des départements ou sections refuser les orientations d’alliances sur la base d’une orientation sociale-libérale. Une majorité de la direction du PCF a opté pour le choix de l’indépendance et de l’ouverture au-delà du Front de Gauche, mais ses contradictions sont vives et provoquent au sein de la coalition qui se construit certains retours en arrière. Dans plusieurs régions, les choix sont incertains et renaît la tentation d’un rassemblement autour du PCF au lieu d’un rassemblement en commun avec d’autres forces dans une dynamique unitaire.
· Le NPA aurait du prendre la place qui était la sienne dans le rassemblement électoral national qui se met sur pied pour les régionales, avec le Front de gauche, la FASE, les Alternatifs, le PCOF, etc. Sa présence aurait renforcé une dynamique nationale mobilisatrice et une garantie de clarté politique. Mais après quatre mois de discussion qui avaient permis des avancées significatives et suscité un espoir justifié, la majorité de la direction du NPA a fait machine arrière. Les débats avaient acté la nécessité de proposer « un débouché politique aux luttes », des points d’accord existaient, permettant de faire une campagne au premier tour (indépendance face aux listes du PS, fusion pour battre la droite, à l’exclusion du Modem). Les positions différentes sur la participation aux exécutifs (qui ne peuvent se poser que si une dynamique est déclenchée) sont venues au premier plan. Le NPA a posé à ses partenaires l’exigence globale de non-participation à des directions de région, quand le PS ou Europe Ecologie sont en tête. Non pas comme une position du NPA, mais comme une position exigée de toute la coalition. En refusant de faire un pas sur cette question, il considérait donc comme insignifiantes les convergences sur l’indépendance au premier tour face aux listes PS ou Europe Ecologie. Aucun des partenaires nationaux ne l’a suivi sur ce terrain, et le NPA s’est retrouvé isolé. Il ne sera donc pas partie prenante de la coalition unitaire nationale, et ce n’est pas une bonne nouvelle pour tou-te-s celles et ceux qui cherchent à construire un troisième pôle de la gauche, face au PS et à Région Ecologie.
· En deux occasions en moins d’un an, européennes et régionales, le NPA n’a pas été un facteur de rassemblement. Il a réitéré une politique prisonnière d’une construction identitaire de parti au lieu d’être un outil utile agissant pour une recomposition à gauche. Face aux résistances de la direction du PCF d’une alliance avec lui, il n’était pas seul à vouloir que la coalition s’étende au-delà du Front de gauche constitué aux européennes, du PG aux forces rassemblées dans la Fédération et aux groupes et collectifs qui voient cette fois-ci la possibilité d’une plus large unité. Le caractère différent de la coalition par rapport aux Européennes, la possibilité – sans la certitude – d’une dynamique, étaient des raisons supplémentaires pour lesquelles le NPA se devait d’y être présent. C’est aussi pour cela que les « unitaires » du NPA ne doivent pas abandonner la perspective de leur présence au sein des coalitions unitaires, quand les conditions le permettront. L’enjeu est trop important pour que les forces militantes qu’elles et ils représentent se dispersent et renoncent à apporter leur contribution au rassemblement en cours.
4) En l’absence du NPA du cadre unitaire national, quelle attitude adopter vis-à-vis des coalitions unitaires ?
· La consultation des militant-e-s n’a pas inversé le choix de la direction nationale, même si elle laisse ouverte la possibilité d’accords unitaires en région. Il n’y a pas de majorité. Le NPA est divisé entre trois positions. La position A, que défendait la majorité de la direction, n’a obtenu que 36,3 %. La position B, avec 28,5 %, témoigne d’un courant qui considère les élections comme le moyen d’une affirmation identitaire du parti. La position C, que nous avons soutenue avec bien d’autres militant-e-s, obtient 31,5 %, un nombre de votes très significatif. Elle est majoritaire dans plusieurs régions ou départements. Cela témoigne d’une forte volonté unitaire partagée au sein du NPA et d’un refus de s’enfermer dans un isolement croissant. Au CPN qui a suivi, le texte adopté à 48 % dans un CPN où n’étaient présents que 107 membres sur 180, ne pouvait aboutir à une synthèse des positions A+B+C. Il acte cependant l’absence de majorité, et que « la poursuite des discussions unitaires relève dorénavant de la compétence des structures du NPA dans chaque région ».
· Nous défendons l’idée que, dans ces conditions, ce sont les régions et les départements qui doivent décider de passer des accords unitaires ou non. La direction nationale (CPN ou CE), sans majorité dans le parti, n’a pas légitimité à décider à leur place ce qu’ils jugent nécessaire et possible. Au-delà, nous avons, au sein de notre courant, des appréciations différentes, qui sont notamment fonction de configurations locales diverses, de ce qu’il convient de faire. Une partie d’entre nous souhaite poursuivre le processus unitaire jusqu’au bout, y compris dans les cas où il y aura une campagne du NPA tout seul de son côté. D’autres pensent que cela n’est souhaitable que dans les cadres de structures NPA régionales ou départementales, capables de créer un rapport de force pour défendre notre point de vue anticapitaliste.
· Nous assumons cette diversité de points de vue au sein de notre courant. Il faut accepter que les groupes de militant-e-s qui décideraient de participer ou de soutenir des listes de rassemblement ou des collectifs unitaires puissent le mettre en œuvre, quand cela leur apparaît possible, selon des modalités discutées localement. L’enjeu est que beaucoup de celles et ceux qui ne partagent pas le choix de listes NPA isolées ne se dispersent, soient contraint-e-s de quitter le parti, ou renoncent à vérifier comment débattre et agir dans les cadres unitaires tout en étant au NPA. C’est une garantie pour l’avenir du NPA comme parti acceptant le pluralisme et la confrontation des projets. C’est à ce prix que tou-te-s les militant-e-s pourront continuer ensemble le débat qui les partage : construisons-nous un outil utile pour un rassemblement large et pluraliste, agissant pour une recomposition à gauche, ou prétendons-nous représenter, à nous seul-e-s, le creuset de l’alternative politique dont notre camp social a besoin ?
· Le courant « Convergences et alternative » demandera à être présent au sein de la coalition nationale en tant qu’observateur, afin de faciliter les accords et les campagnes en régions, et de participer aux débats de la coalition sur la campagne électorale, sans prétendre être ou devenir une formation politique à lui seul, ni représenter le NPA.
· Là ou des groupes militant-e-s du NPA décident que les conditions sont réunies pour participer ou soutenir des coalitions unitaires, elles et ils le font sur la base de ce qui a été défendu dans le NPA et de ce qui aurait dû être la contribution du NPA tout entier.
a) La condition que soit garantie leur liberté de vote et de décisions si elles et ils sont élu-e-s dans le cadre d’une coalition.
b) Les militant-e-s du NPA feront valoir l’expression de leur identité propre dans le rassemblement, en défendant les axes essentiels d’un programme alternatif dans les régions. En ce sens, le courant a défini un certain nombre de propositions programmatiques régionales (cf. texte en annexe), qui seront complétées d’ici à début janvier du travail effectué depuis.
c) Elles et ils seront porteur-euse-s de la nécessité de collectifs unitaires les plus larges, pour faire du rassemblement une affaire populaire associant les forces militantes et les propositions les plus diverses, syndicales, associatives, citoyennes. Avec tou-te-s celles et ceux qui partagent cette préoccupation dans les rassemblements unitaires, elles et ils appuieront toute initiative qui dépasserait les conceptions d’un cartel de partis ou d’un rassemblement autour d’un seul parti de la coalition. C’est bien la dynamique du rassemblement, qui est une garantie que les accords unitaires débouchent sur une mobilisation, un lien entre élu-e-s et forces militantes, et finalement une recomposition politique basée sur le brassage des expériences dépassant les frontières des partis existants.
5) Organiser le courant autrement
· Si nous sommes convaincu-e-s que ces objectifs politiques nous rassemblent, le courant devra faire un saut qualitatif pour rester le cadre collectif qui les porte. Nous ne nous inscrivons pas dans la perspective de créer une nouvelle organisation qui ne ferait qu’ajouter à l’éparpillement et à la confusion actuels, et nuirait à la recomposition et au rassemblement que nous souhaitons. Mais afin de poursuivre ensemble ce que l’on a commencé et ne pas gâcher l’espoir qui avait rassemblé beaucoup d’entre nous à la création du NPA, nous devons faire évoluer la conception de notre courant.
· A un moment où les militant-e-s du courant se partagent face à l’évolution du NPA (certain-e-s le quittent, d’autres se mettent en congé du NPA pendant les élections, d’autres veulent poursuivent le débat dans le NPA), « Convergences et alternative » doit rester ouvert à tou-te-s, membres ou non du NPA, qui partagent notre positionnement et veulent renforcer l’aile anticapitaliste dans le rassemblement unitaire et dans les débats de recomposition. A tou-te-s nous proposons de continuer pour agir et débattre à l’intérieur comme à l’extérieur du NPA sur la base des convictions que nous partageons, et que nous remettrons en débat lors du prochain congrès.
- Le courant regroupera donc des militant-e-s qui auront des attitudes différentes vis-à-vis des campagnes régionales : certain-e-s feront une campagne NPA, d’autres aucune, d’autres soutenant ou participant à une campagne unitaire. La situation d’expérimentation recouvrera des possibilités et des choix différents selon les endroits, mais aussi selon les militant-e-s. L’important est de poursuivre ensemble l’élaboration politique en vue d’une force politique nouvelle. La crise du NPA, et la conception que nous avons d’un courant en mouvement, nous contraint à envisager ces hypothèses.
- Des réunions régulières (mensuelles ou bimensuelles), locales ou départementales, permettront de rassembler les militant-e-s du courant pour débattre et agir.
- En plus du blog et du bulletin interne, nous éditerons un bulletin mensuel public, en direction des militant-e-s du NPA comme des autres composantes de la gauche de gauche, avec des comptes rendus et analyses des campagnes unitaires dans les différents endroits, des débats et expériences, ainsi que sur l’actualité des recompositions en Europe à la gauche de la gauche.
- L’équipe d’animation nationale qui regroupe des camarades membres du CPN et du CE et des représentant-e-s (un-e ou deux) des différentes localités en respectant au plus près les parités (hommes-femmes, Paris-province, ex-LCR et non ex-LCR, etc.), est chargée de coordonner et d’impulser les activités et initiatives du courant.
Dès aujourd’hui, nous nous adressons à tou-te-s les militant-e-s du NPA afin de rechercher toutes les convergences possibles pour développer la bataille de conviction unitaire (à l’image des positions unitaires qui se sont exprimées très fortement dans la consultation), et proposer des cadres de débat (AG locales, conférences nationales,…) sur cette question et sur la dialectique entre luttes et élections.
Au terme de la campagne régionale et de l’analyse de ses conséquences sur les recompositions et sur l’état du NPA, nous redéfinirons ensemble, au printemps, les étapes à venir, et remettrons en jeu et en discussion l’avenir du courant « Convergences et alternative ».
C’est le contrat que notre réunion nationale des 19 et 20 décembre 2009 propose aux militant-e-s qui se retrouvent dans le courant « Convergences et alternative ».