Une situation qui s’est aggravée
Le 3 décembre 1983, 100 000 personnes marchaient à Paris contre les violences policières, la double peine, les discriminations et pour la reconnaissance des enfants des immigré-e-s postcoloniaux comme des citoyen-ne-s à part entière.
30 ans après, le Président et la majorité PS-EELV, pourtant élus sur l’engagement de lutter contre le contrôle au faciès et d’accorder le droit de vote aux étranger-e-s, enterrent une fois de plus leurs promesses.
30 ans après, Manuel Valls, à l’Intérieur, applique la même politique que Sarkozy (expulsions des Sans-papiers, harcèlement des Rroms, stigmatisation des Musulman-e-s…), et encourage ainsi les attaques racistes de la droite et l’extrême-droite comme celles à l’encontre de la ministre de la Justice Christiane Taubira.
30 ans après, le racisme structurel s’est décomplexé. Aux effets de la crise dont elles et ils sont souvent les premières victimes, s’ajoutent les violences et les discriminations que subissent au quotidien Arabes, Noir-e-s, Musulman-e-s, gens du voyage et immigré-e-s à tous les niveaux : emploi, logement, éducation, culture, loisirs, police, justice, histoire, mémoire...
Contre les divisions racistes, ouvrons un autre horizon
Le capitalisme met en concurrence groupes et individus. Le racisme les hiérarchise et les opprime. Il permet de maintenir le statu quo en désignant des boucs-émissaires et en créant un faux sentiment d’identité et d’unité nationales.
Plutôt que de s’opposer aux patrons qui licencient pour augmenter leurs profits, certain-e-s s’en prennent aux étranger-e-s. D’autres accusent leurs voisin-e-s d’une autre religion ou couleur de peau qui subissent pourtant tout aussi durement la casse des services publics et de la protection sociale. Résultat : les riches et les dominant-e-s sont épargné-e-s, les salarié-e-s et classes populaires résistent en ordre dispersé et toute le monde y perd.
Notre diversité est une richesse humaine et culturelle. L’immigration n’est pas un problème, bien au contraire : elle « rapporte » chaque année des millions d’euros en impôts et en cotisations sociales. Nos intérêts en tant que classe sont les mêmes et nos combats doivent être convergents. Ne laissons pas le racisme nous diviser et nous affaiblir !
Une autre politique de lutte contre le racisme et la xénophobie est possible !
Les 18 millions d’électeur-trice-s qui ont chassé Sarkozy en 2012 ne l’ont pas fait pour voir la même politique et entendre les mêmes discours racistes et xénophobes se continuer ! Une véritable politique de lutte pour l’égalité et contre les discriminations est urgente, nécessaire et possible. Elle nécessite des mesures concrètes.
- Instauration d’un récépissé de contrôle d’identité pour lutter contre le contrôle au faciès ; encadrement strict des forces de l’ordre ; commission d’enquête indépendante sur les crimes et les violences policières
- Fin de l’impunité des auteurs de crimes racistes et soutien aux familles des victimes
- Arrêt des expulsions ; fermeture des centres de rétention ; régularisation des Sans-papiers ; délivrance d’une carte de résident-e de 10 ans avec renouvellement de droit
- Abrogation de toutes les lois et circulaires racistes, de Pasqua à Valls ; révision du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA)
- Facilitation de l’accès à la nationalité et respect du droit du sol dès la naissance
- Instauration du droit de vote et d’éligibilité pour tou-te-s les résident-e-s étranger-e-s
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