Communiqué du Front de gauche, 14 mai 2013
Le Sénat, mardi 14 mai, puis l’Assemblée
nationale le 16 mai vont être le théâtre de deux votes importants : sur l’Accord
national interprofessionnel (ANI) d’une part, sur les lois d’amnistie sociale
et l’interdiction des licenciements boursiers proposées par le groupe Front de
gauche d’autre part. Dans les deux cas nous appelons les député-e-s de la
majorité gouvernementale à désobéir aux volontés du gouvernement.
L’ANI ne peut en effet passer
au Sénat qu’avec les voix de la droite. C’est la raison pour laquelle le
gouvernement avait eu recours au principe du voté bloqué une première fois. La
manœuvre ayant échoué, l’heure de vérité approche : le Front de Gauche s’adresse
solennellement aux sénateurs socialistes pour qu’ils n’adoptent pas
définitivement ce texte de régression sociale.
La loi sur l’amnistiée
sociale qui passe jeudi à l’Assemblée s’est, elle, vue refusée par le gouvernement
alors qu’elle avait été adoptée au Sénat. Ce volte-face de l’exécutif et du
groupe PS réjouit la droite et, là encore, le Medef. Les élu-e-s EELV
ayant déjà annoncé qu’ils voteraient la proposition du Front de gauche, tout va
dépendre du vote des députés PS. Il serait indécent qu’un élu de gauche
refuse l’amnistie sociale à celles et ceux qui ont résisté pendant cinq ans à
la politique de Nicolas Sarkozy ! Ce serait un reniement
insupportable et un feu vert à une criminalisation accentuée du mouvement
social à l’avenir. C’est pourquoi le Front de gauche appelle ses sympathisant-e-s
et plus largement les citoyen-ne-s à se mobiliser devant l’Assemblée nationale
aux côtés des syndicats le 16 mai à partir de 12h30 pour soutenir ces projets
de loi.
La marche du 5 mai a prouvé une large
adhésion du peuple de gauche à l’exigence d’une politique alternative. Le refus
de l’ANI, l’exigence de l’amnistie sociale et d’une loi sur les licenciements
boursiers portent la même aspiration. Il s’agit de rompre avec l’escalade
néo-libérale du gouvernement qui, sur pression de la commission européenne, se
prépare à de nouvelles régressions sociales en augmentant la durée de
cotisations pour toucher une pension complète ce qui signifie un nouveau recul de l’âge de la retraite ! Ce serait
une catastrophe supplémentaire venant d’un gouvernement qui se réclame de la
gauche. La mobilisation contre ce projet sera donc au centre de nos initiatives
à venir.
Voilà ce que le Front de Gauche dira ce
jeudi 16 mai mais aussi lors des initiatives régionales du premier week-end de
juin et des assises du 16 juin dont nous
proposons la co-organisation à toutes celles et tous ceux, personnalités,
associations, syndicats et forces de gauche qui partagent les objectifs d’une
politique alternative à celle appliquée aujourd’hui par le gouvernement.
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